La Havane, 7 juillet, (RHC)- Le Front uni des travailleurs (FUT) de l'Équateur a exprimé  son rejet des propositions de réforme du système de retraite qui pourraient être mises en œuvre par le gouvernement de Guillermo Lasso.

Le président du FUT, José Villavicencio, a averti qu'ils descendront dans la rue si l'exécutif décide d'aller de l'avant avec les suggestions de la commission chargée de trouver des solutions pour pérenniser les fonds de retraite de l'Institut équatorien de sécurité sociale (IESS).

Si l'administration décide d'aller de l'avant avec les réformes, ce qui s'est passé en France se reproduira ici, a-t-il souligné jeudi lors d'une conférence de presse avec d'autres dirigeants syndicaux équatoriens.

Il a rappelé que le gouvernement Lasso, qui n'a pas eu la capacité de résoudre les problèmes du pays, s'en va dans quelques mois et ne doit donc pas prendre de décisions.

La réforme propose entre autres l'augmentation de 30 à 35 ans des cotisations à la sécurité sociale pour pouvoir bénéficier d'une pension.

Le dirigeant du FUT, Mesías Tatamuez, s'est plaint que les travailleurs et les membres de l'Institut de la sécurité sociale n'aient pas été invités à participer à la commission qui a proposé ces réformes.

Pour sa part, Angel Sanchez, président de la Confédération des organisations syndicales libres (Ceosl), a déclaré que la crise budgétaire de la sécurité sociale serait résolue lorsque le gouvernement rembourserait sa dette envers l'institution, qui s'élève à 24 milliards de dollars.

Ces éventuels changements, rejetés par la classe ouvrière, devront être discutés dans les prochaines semaines au sein de la société civile.

Pour les mettre en œuvre, l'exécutif devra élaborer un décret-loi économique d'urgence et l'envoyer à la Cour constitutionnelle, ou bien rédiger un projet de loi à soumettre à la prochaine Assemblée nationale.

Source : Prensa Latina