La Havane, 28 juillet, (RHC)- Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a exprimé ce jeudi sa profonde inquiétude face aux tentatives visant à saper le processus électoral au Guatemala.

Il a réitéré l'appel du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, contre toute coercition, ingérence arbitraire ou illégale dans les processus de vote et les règles électorales.

M. Türk a spécifiquement demandé des garanties pour que le Tribunal électoral suprême (TSE) et le Bureau du registre civil du Guatemala puissent travailler de manière indépendante et sans ingérence indue.

Il a exigé l'intégrité du processus électoral et le respect de la volonté des électeurs, telle qu'elle a été exprimée le 25 juin dernier, date du premier tour.

"Des élections libres et équitables et la séparation des pouvoirs sont essentielles au maintien de l'État de droit et constituent la base d'une démocratie qui protège et promeut les droits de l'homme", a-t-il fait remarquer.

Les manifestations de ces dernières semaines ont été pacifiques, mais je suis préoccupé par les niveaux croissants de méfiance et de polarisation dans la société guatémaltèque, a souligné le chef des droits de l'homme des Nations unies.

Au Guatemala, alors que les résultats des élections venaient d'être confirmés, le ministère public a demandé la suspension du parti du mouvement Semilla pour des irrégularités présumées dans sa constitution.

La Cour constitutionnelle a provisoirement décidé que cette force politique, décrite comme progressiste, pouvait participer au second tour ; cependant, les attaques du ministère public se sont poursuivies.

Le pays a alors connu des moments de tension avec des appels à descendre dans la rue pour rejeter les manœuvres anti-démocratiques et des demandes de démission de personnalités importantes du ministère public.

Source : Prensa Latina