La Havane, 29 juillet, (RHC)- La police nationale péruvienne a chargé vendredi un certain nombre de manifestants qui tentaient de se rendre au Congrès de la République alors que la présidente Dina Boluarte demandait pardon pour les victimes de la répression.
Dans plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on peut voir le moment où la police a lancé des grenades lacrymogènes contre les manifestants, précisément lorsque Mme Boluarte proposait de "signer un pacte de réconciliation".
De grandes manifestations ont eu lieu au Pérou ce 28 juillet date à laquelle le Pérou commémore sa déclaration d'indépendance de 1821.
A Lima, près de la Place de Mai, plusieurs collectifs se sont mobilisés pour demander la démission de Boluarte, des élections anticipées et la convocation d'une assemblée constituante. La police a dispersé les manifestants.
Un groupe de manifestants de différentes régions, comme Ayacucho, Tacna et Puno, est arrivé à Lima pour exiger un changement de cycle politique dans la nation andine.
"Je tends la main et je propose de signer un pacte de réconciliation, un pacte pour la vie, pour la paix, pour la justice, pour l'égalité", a exhorté la chef de l'État dans son premier message à la nation depuis le siège du Congrès.
Sur les morts survenues lors des manifestations contre elle, pour lesquelles elle s'est excusée au nom de l'Etat, elle a reconnu qu'"il n'y a pas moyen de réparer ou de rendre la vie".
"Nous sommes clairs sur ce point. Cependant, afin de compenser d'une certaine manière la dimension irréparable de la perte de leurs proches et des blessures subies par les blessés, mon gouvernement a fourni une aide complète aux personnes endeuillées et à celles qui ont été touchées", a-t-elle déclaré.
Quelque 67 personnes ont perdu la vie lors des manifestations qui ont eu lieu entre décembre 2022 et février 2023. Sur ce nombre, 49 sont mortes lors d'affrontements avec les forces de l'ordre.
Source : Russia Today