La Havane, 31 juillet, (RHC)- Le Brésil participera à un sommet pour la paix dans le conflit russo-ukrainien, prévu en août en Arabie Saoudite.
Des sources diplomatiques au palais Itamaraty, siège du ministère brésilien des Affaires étrangères, ont indiqué que les négociations avaient été finalisées ces derniers jours.
La réunion, qui aura lieu dans la ville de Jeddah, sur la mer Rouge, réunira des représentants d'une trentaine de pays, dont les membres du groupe des Brics (Brésil, Chine, Inde, Russie et Afrique du Sud) et les États-Unis.
Selon la chronique, le gouvernement est encore en train d'évaluer qui représentera le pays, car l'événement coïncide avec la réunion que le président Luiz Inacio Lula da Silva a convoquée pour la défense de l'Amazonie, un point clé de son gouvernement.
Depuis son entrée en fonction le 1er janvier, Lula a insisté pour se présenter comme un interlocuteur possible entre les Russes et les Ukrainiens, mais le projet s'est heurté à des résistances, principalement de la part des États-Unis et de certains Européens.
Ce n'est pas la première fois que le Brésil participe à des initiatives de paix dans le cadre d'un conflit armé. Fin juin, le géant sud-américain a pris part à une initiative similaire avec des représentants des pays du G7 (groupe des pays les plus industrialisés du monde tels que le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis), ainsi que des pays émergents et de l'Ukraine.
Le gouvernement brésilien a envoyé des émissaires à Kiev et à Moscou dans le cadre des préparatifs de la conférence.
Toutefois, Lula a averti le président ukrainien Volodymyr Zelensky qu'une négociation de paix ne peut être basée sur une tentative d'imposer unilatéralement un plan de sortie de crise.
Lors de la réunion au Danemark, il y a eu une tentative d'adopter une déclaration finale soutenant certains points du plan de paix ukrainien, mais l'idée a été empêchée par la résistance des pays émergents, y compris le Brésil.
Le représentant brésilien, Celso Amorim, a alors déclaré qu'il "ne serait pas productif" d'approuver le document, arguant que toute idée de paix devrait émerger d'un dialogue entre Russes et Ukrainiens.
Pour que le processus de paix évolue, le Brésil a souligné l'importance d'inclure la Chine et la Russie dans les pourparlers, car il est impossible de parvenir à un accord entre les seuls Ukrainiens.
En ce sens, la conférence du mois d'août sera une occasion cruciale de renforcer le dialogue entre toutes les parties concernées.
Source : Prensa Latina