La Havane, 2 août, (RHC)- Des membres des peuples indigènes d'Argentine sont arrivés ce mardi dans la capitale pour défendre leur droit à leurs terres et dénoncer les irrégularités commises pour approuver une réforme constitutionnelle dans la province de Jujuy.
Le 25 juillet, des centaines de membres de communautés telles que la Queta sont partis de la Puna et de la Quebrada de Humahuaca, dans ce territoire du nord du pays, lors d'une marche de pacifique sur Buenos Aires.
Les participants à cette initiative condamnent la violence exercée par les forces du gouverneur Gerardo Morales à l'encontre de ceux qui s'opposent à sa politique et aux changements apportés aux statuts locaux.
En outre, ils exigent que la Cour suprême se prononce sur l'inconstitutionnalité de la réforme et demandent au Congrès national d'approuver l'intervention de la province.
Les communautés indigènes de Jujuy demandent également l'élaboration et l'adoption d'une loi sur la propriété communautaire.
Après leur entrée dans la ville, les manifestants ont reçu le soutien de la Centrale des Travailleurs de l’Argentine et d’organisations sociales que le Mouvement territorial Libération, Dignité et le Front Dario Santillan.
Malgré des protestations massives, les amendements à la Constitution de Jujuy proposés par Gerardo Morales de l’Union Civique Radicale ont été approuvés en juin dernier, et ce dernier a répondu avec force aux manifestations qui se sont poursuivies après coup.
Parmi les aspects qui ont suscité le plus de mécontentement figure l'article 67, qui établit que, pour garantir le droit à la paix sociale, les blocages de rues et de routes sont interdits, de même que toute manifestation qui pourrait être considérée comme violente, ce qui est déterminé par la police.
D'autre part, les articles 94 et 95 prévoient le contrôle de la terre et de l'eau, ce qui affecte les communautés indigènes qui n'ont pas été écoutées par les rédacteurs du texte.
Cette manifestation indigène s'inspire de la marche réalisée en 1946 par 174 kollas (un groupe de peuples indigènes culturellement syncrétiques) pour exiger le respect de la Terre Mère et de leur mode de vie.
Source : Prensa Latina
