La Havane, 29 août, (RHC)- Le Conseil constitutionnel chilien a commencé ce lundi le vote par commissions sur les plus de 1000 amendements proposés au projet de la nouvelle constitution destinée à remplacer celle imposée par la dictature de Pinochet.

Le projet a été préparé par un comité d'experts nommés à parts égales par le Sénat et la Chambre des députés, puis transmis au Conseil pour la rédaction finale.

Au cours de ce processus, des amendements ont été incorporés, la plupart présentés par les partis d'extrême droite et conservateurs, qui pourraient limiter les garanties accordées à la population, notamment l'interruption volontaire de grossesse pour trois raisons.

Les femmes peuvent demander cette intervention lorsqu'elles ont été violées, lorsque le fœtus est malformé ou si la grossesse met en danger la vie de la mère.

Le droit de grève des travailleurs est également touché, et la prééminence des accords internationaux en matière de droits de l'homme sur les lois locales pourrait également être supprimée.

Le parti républicain d'extrême droite et ses alliés de la coalition Chile Seguro disposent en effet d'une majorité absolue et d'un droit de veto au Conseil constitutionnel.

Le processus de vote en commission est soumis à plusieurs règles, telles que la priorité donnée aux amendements visant à supprimer un texte original, la poursuite de ceux qui ajoutent du contenu et le fait de laisser les nouvelles initiatives, c'est-à-dire celles qui ne sont pas contenues dans le projet, à la fin.

Le règlement établit également comme quorum pour l'approbation des amendements le vote favorable des trois cinquièmes de chaque équipe.

Les résultats d’un sondage publiés cette fin de semaine ont révélé que 58% des Chiliens ignorent les travaux du Conseil constitutionnel, 42% se déclarent prudents et sceptiques à l'égard du projet et seulement 3% se disent enthousiastes.

Source : Prensa Latina