Guatemala : le TSE suspend la disqualification du parti Semilla
La Havane, 4 Septembre, (RHC)- Le Tribunal Suprême Electoral (TSE) du Guatemala a suspendu jusqu'à la fin du processus électoral, le 31 octobre, la résolution du Registre des Citoyens qui disqualifie temporairement Semilla, (Semence), le parti du président élu, Bernardo Arévalo.
"La résolution (...) émise par le directeur du Registre des citoyens est suspendue jusqu'à la conclusion du processus électoral" le 31 octobre, a ordonné le Tribunal Suprême Electoral dans une résolution lue dimanche par son porte-parole, Luis Gerardo Ramirez.
"Il n'est ni raisonnable ni prudent d'exposer la validité des organisations politiques (...) jusqu'à ce que le processus électoral soit terminé", ajoute la résolution qui a appelé au "respect de la volonté populaire exprimée dans les urnes".
La direction du Registre des citoyens dépend du Tribunal Suprême Electoral mais opère de manière autonome. Si le TSE a déjà validé la victoire de Bernardo Arévalo, le président élu doit encore, parmi d'autres formalités, recevoir ses lettres de créance avant la clôture du processus électoral.
Le président élu avait dénoncé vendredi "un coup d'Etat promu par les institutions qui devraient garantir la justice" au Guatemala.
Le juge Fredy Orellana avait ordonné au TSE, sur demande du procureur Rafael Curruchiche, de suspendre le parti et d'enquêter sur des anomalies présumées concernant l'enregistrement de membres lors de sa formation en 2017.
Deux jours plus tard, le conseil d'administration du Congrès s'est joint aux manœuvres visant à écarter Semence du jeu politique et déclaré ses cinq parlementaires indépendants.
Bernardo Arévalo a appelé à l'unité pour faire échec à ces manœuvres, "qui visent à nous maintenir dans la corruption, l'impunité et la pauvreté", a-t-il déclaré.
Samedi, des centaines de citoyens ont manifesté jusqu'au Palais national de la culture (siège de l'exécutif guatémaltèque) pour défendre la démocratie et exiger la démission de la procureure générale, Consuelo Porras, accusée de corruption. Source : Prensa Latina