La Havane, 13 septembre, (RHC)- La frontière entre le Mexique et les Etats-Unis accumule le plus grand nombre de décès et de disparitions au monde, bien que les taux soient probablement inférieurs à la réalité, a averti ce mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Un rapport de cette agence de l’ONU affirme qu'au moins 686 personnes sont mortes ou ont disparu en 2022 en tentant de franchir la frontière entre le Mexique et les États-Unis.
Toutefois, le texte prévient que les chiffres pourraient être plus élevés en raison du manque de données officielles, notamment de l'État du Texas et de l'agence mexicaine de recherche et de sauvetage.
Le tableau n'est pas plus encourageant dans le reste du continent, où au moins 1 457 personnes sont mortes ou portées disparues en 2022, le nombre le plus élevé depuis que le projet de l'OIM sur les migrants disparus a commencé ses activités en 2014.
Il s'agit d'une urgence humanitaire majeure, d'autant plus que les décès sont susceptibles d'être beaucoup plus nombreux, notamment dans les zones où il existe peu de données, comme les Caraïbes et le parc national du Darien, a déclaré Michele Klein Solomon, directrice régionale de l'agence des Nations Unies pour l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale et les Caraïbes.
Le rapport de l'OIM met en garde contre le fait que les migrants meurent faute d'options moins dangereuses et appelle à donner la priorité aux itinéraires réguliers et sûrs pour toutes les personnes en déplacement.
Souvent, ajoute le texte, ces populations n'ont d'autre choix que d'opter pour des itinéraires irréguliers qui mettent en péril leur intégrité et leur vie.
Source : Prensa Latina