La Havane, 14 Septembre, (RHC)- La Commission des réparations de la CARICOM, la Communauté des Caraïbes, s'efforce d'obtenir des réparations de la part des nations européennes qui ont réduit en esclavage des millions d'Africains pendant des siècles dans la région.
La Communauté des Caraïbes, composée de 15 pays, espère négocier avec le Royaume-Uni, la France, l'Espagne et le Danemark afin d'obtenir des excuses officielles pour la traite transatlantique des esclaves et 33 milliards de dollars, selon BVI News, un site web des îles Vierges britanniques.
Verene Shepherd, professeur d'histoire jamaïcaine et vice-présidente de la Commission, a déclaré qu'il était impossible de déterminer ce qui était dû par les métropoles européennes, mais que le chiffre établi jusqu'à présent constituait un point de départ pour les négociations.
Une étude récente sur la quantification des réparations pour l'esclavage transatlantique dans les Amériques et les Caraïbes a établi que le préjudice total estimé de la traite se situe entre 100 et 131 milliards de dollars.
Selon les calculs effectués par le Groupe étasunien d’économistes Brattle, le Royaume-Uni devrait 24 milliards de dollars à 14 anciennes colonies et l’Espagne, environ 17 milliards de dollars.
De nombreux spécialistes concluent que les nations des Caraïbes ont subi des dommages permanents en raison de l'impact de l'esclavage, qui a laissé un héritage économique durable. Les pays des Caraïbes, pour leur part, affirment que l'argent demandé servira à financer la santé et l'éducation, et à les aider à rembourser les énormes dettes qu'ils ont contractées.
Source : Prensa Latina