La Havane, 15 septembre, (RHC)- Le cyber-pirate Walter Delgatti a affirmé ce jeudi que l'ancien président Jair Bolsonaro connaissait et avait demandé l'invasion du système du Conseil national de justice brésilien (CNJ) pour l'insertion de faux documents.
Détenu depuis le 2 août pour avoir envahi la procédure du CNJ et inséré un faux mandat d'arrêt du ministre Alexandre de Moraes, du Tribunal suprême fédéral (STF), Walter Delgatti a témoigné par vidéoconférence devant la Commission parlementaire d'enquête (CPI) sur les actes de coup d'État du 8 janvier, de la Chambre législative du District fédéral.
Une fois de plus, Walter Delgatti a déclaré avoir reçu 40 000 réais (environ huit mille dollars) et une offre d'emploi de la part de la députée Carla Zambelli, une partisane de l'ex-militaire, pour mener à bien le plan.
"Au total, j'ai reçu 40 000 reais. L'accord portait sur un emploi, pas sur les valeurs. Elle (Zambelli) a envoyé les valeurs pour m'aider à faire face aux coûts", a-t-il déclaré.
Walter Delgatti a également déclaré avoir participé à un petit-déjeuner avec Bolsonaro au palais de l'Alvorada, la résidence officielle des chefs d'État à Brasilia, au cours duquel l'ancien capitaine de l'armée a parlé des urnes électroniques et de la théorie de la mise en œuvre du communisme.
"Il a fait l'éloge de ce qu'il avait fait avec l'opération (judiciaire) Lava Jato, oui, il a fait l'éloge et a dit que j'avais la mission de sauver la liberté des gens. Ainsi, avoir accès (aux urnes électroniques) et montrer au peuple (la fragilité du système) serait la liberté du Brésil", a-t-il déclaré.
Après avoir écouté le témoignage, le chef de la commission parlementaire chargée de l’enquête a déclaré à la presse que les lignes de Delgatti scellent "la participation de l'ancien président (Bolsonaro) à la préparation des actes de coup d'État".
Par ailleurs, deux des participants à la tentative du coup d’État du 8 janvier à Brasilia, partisans de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro, ont été condamnés par la Cour suprême, jeudi, à 17 et 14 ans de prison lors de leurs procès respectifs, les premiers dans cette affaire.
Une large majorité parmi les 11 magistrats de la Cour suprême a jugé Aecio Lucio Costa Pereira, 51 ans, et Thiago Mathar, 43 ans, coupables des cinq charges qui pesaient contre eux.
Source : Prensa Latina