La Havane, 15 septembre, (RHC)- Un fort mouvement social s’est articulé au Pérou contre la tentative de purge du Conseil national de Justice lancée par le Congrès.
Une soixantaine d’organisations sociales et politiques s’opposent au procès sommaire en destitution que le Congrès veut entamer contre les magistrats du Conseil National de Justice.
Le Parlement, contrôlé par la droite, accuse le Conseil National de Justice d’être soumis à des intérêts privés et d’avoir commis des délits graves et des infractions constitutionnelles.
Dans un communiqué rendu public ce jeudi, la conférence épiscopale catholique exige le strict respect de la Constitution et des garanties qu'elle établit pour des situations telles que celle en question, comme le droit des personnes faisant l'objet d'une enquête d'être examinées "dans les mêmes conditions que celles observées dans les procédures judiciaires", ce qui exclut les procédures sommaires.
Le communiqué des évêques catholiques du Pérou rappelle que la Constitution indique que les membres du Conseil national de Justice "jouissent de la garantie de l'État pour l'exercice de leurs fonctions en toute indépendance, de l'inamovibilité de leurs postes et de la permanence dans le service tant qu'ils observent la conduite et l'aptitude propres à leur fonction".
La secrétaire exécutive de la Commission péruvienne des droits de l’homme, Jennie Dador, a souligné que les organisations membres du Front contre la purge du Conseil national de Justice s'accordent sur la nécessité de "faire face à ce processus de consolidation d'une dictature du Congrès.
Les desseins de la majorité parlementaire, qui ont suscité l'inquiétude de la représentation au Pérou du Haut-Commissaire des Nations Unies, visent à bloquer la possibilité d'émergence d'un gouvernement d'une ligne différente de celle de l'extrême droite, selon certains de ses détracteurs.
Source : Prensa Latina