Caracas, Sep 24 (RHC) Le président vénézuélien Nicolas Maduro a demandé à son homologue guyanais, Irfaan Ali, de ne pas permettre au Commandement Sud des États-Unis de transformer le pays en base militaire contre Caracas, après que Georgetown ait offert des blocs pétroliers dans des zones non délimitées du territoire d'Essequibo.
"Président Irfaan, ne permettez pas à ExxonMobil, pour ses intérêts indus, d'entraîner la Guyane dans l'escalade d'un conflit. Ne permettez pas au Commandement Sud de transformer votre pays en une base militaire contre le Venezuela de (Simón) Bolívar (héros de l'indépendance)", a déclaré le dirigeant vénézuélien sur Twitter, un réseau social désormais connu sous le nom de X.
Maduro a également souligné que la Guyane était en train de devenir une succursale de la compagnie pétrolière américaine, intéressée par l'exploitation de ses hydrocarbures.
Il a ajouté : "Assez d'irresponsabilité, de manipulation, de double discours, d'hypocrisie et de fausse victimisation. Dans son empressement à satisfaire de puissants intérêts transnationaux, il transforme la Guyane en une succursale d'ExxonMobil", a-t-il déclaré.
De même, Maduro a réaffirmé que le seul moyen de résoudre le conflit territorial binational était l'accord de Genève de 1966.
Le gouvernement guyanais a reçu des offres pour huit des 14 blocs pétroliers mis en adjudication, parmi lesquelles figure la société américaine ExxonMobil.
Depuis plus de 100 ans, Caracas et Georgetown se disputent la souveraineté sur la région de l'Essequibo, qui couvre quelque 160 000 kilomètres carrés à l'ouest du fleuve Essequibo et recèle d'importantes réserves pétrolières.
En 1966, les deux nations ont signé un accord visant à trouver une solution pacifique au différend, mais en 2018, le Guyana a déposé une requête auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) pour demander à la Cour de valider légalement la sentence arbitrale de 1899, qui lui confère un contrôle absolu sur le territoire. (Source Telesur)