La Havane, 30 septembre, (RHC)- La IXe réunion du Groupe de Puebla centre ses débats sur l’intégration et l’unité latino-américaine et caribéenne.
A l’ouverture de la rencontre, dans la ville qui a donné son nom à ce groupe réunissant des personnalités progressistes du monde, le gouverneur de Puebla, Sergio Salomon Cespedes, a mis en avant les efforts du Groupe en faveur de l’unité et l’intégration de la région et dans la lutte contre les inégalités et souligné qu’il y a encore beaucoup à faire.
Pour sa part, l'ancien président colombien, Ernesto Samper, en sa qualité de coordinateur de l'UNASUR, a mis en garde contre la nécessité d'intégrer la région, faute de quoi il sera très difficile de surmonter la crise qui touche tous les Latino-Américains et les Caribéens.
Il a appelé ces peuples à se redécouvrir et à élargir et renforcer ce groupe en mettant l'accent sur l'égalité, la liberté, l'unité et l'intégration pour le développement, qui étaient les objectifs du premier appel qui lui a donné naissance, mais qui le sont d'autant plus aujourd'hui que le monde est en plein bouleversement.
En cinq ans, a-t-il dit, nous avons souffert de tout, d'une détérioration des relations internationales, d'une remise en cause de la capacité des gouvernements à répondre aux demandes sociales, et nous avons été les principales victimes du Covid-19, avec le plus grand nombre de morts en raison de la dégradation de la situation économique.
Aujourd'hui, a-t-il ajouté, la guerre en Ukraine génère de l'inflation et des pénuries alimentaires et vole d'énormes ressources financières qui pourraient être utilisées pour le bien-être au lieu d'affecter l'approvisionnement en carburant et de créer une crise alimentaire.
Il a parlé du changement d'ère avec une dé-mondialisation qui génère le besoin de chercher d'autres voies dans les relations internationales, d'où l'importance d'une plus grande intégration et du multilatéralisme.
Il a révélé qu'au cours de ces journées de débat, les propositions seront analysées sur la base de trois axes principaux : renforcer la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) en mettant l'accent sur un nouveau monde politique, considérer l'UNASUR comme faisant partie de la famille latino-américaine et caribéenne et l'étendre à l'ensemble de la région et, enfin, mettre l'accent sur les efforts visant à promouvoir l'intégration de la région.
Cette intégration, a-t-il dit, passe nécessairement par la création d'une nouvelle architecture financière avec des banques régionales sans l'intervention de prédateurs comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, et sans aucune conditionnalité.
Ernesto Samper a remis en question l'immoralité, l'illégalité et l'inopportunité de la politique de sanctions imposée par les États-Unis et l'Union européenne, comme dans les cas du Venezuela et de Cuba, ce dernier étant victime d'un blocus de plus de 60 ans que le peuple affronte héroïquement.
Pour sa part, Evo Morales a appelé à défendre la plurinationalité, l'unité et la souveraineté politique, sociale, culturelle et économique, et à poursuivre la lutte contre les transnationales afin qu'elles cessent de piller les pays et respectent la dignité de notre diversité et de notre identité.
Source : Prensa Latina