La Havane, 13 octobre, (RHC)- Le président élu du Guatemala, Bernardo Arévalo de León, a exprimé jeudi sa volonté d'entamer un dialogue avec le gouvernement du pays, alors que la crise politique et les manifestations réclamant la démission de la procureure générale Consuelo Porras durent depuis dix jours consécutifs.
"Pour ma part, dans le but de contribuer à la sortie de la crise dans laquelle il nous a conduits (en référence à l'actuel président, Alejandro Giammattei), je suis tout à fait disposé, en tant que président élu, à accompagner en tant que témoin le dialogue avec la médiation de l'Organisation des États américains (OEA)", a déclaré le dirigeant du Mouvement de la semence.
M. Arévalo a également demandé que l'on écoute et que l'on prenne en compte les demandes des organisations qui ont mené les manifestations, y compris les autorités ancestrales des peuples indigènes, qui sont indispensables pour trouver une solution.
En même temps, il a demandé à Giammattei de procéder au licenciement de Porras face aux demandes des personnes qui manifestent depuis plus d'une semaine.
"Le peuple a montré qu'il est tout à fait capable de faire entendre sa voix, haut et fort. Il ne vous reste plus qu'à écouter, Monsieur le Président", a déclaré M. Arévalo, tout en soulignant que le silence du chef de l'État constituait "une insulte au peuple".
"Tout au long de ce processus, vous avez gardé le silence, Monsieur Giammattei. Et lorsque vous avez daigné parler au peuple, vous l'avez fait pour l'offenser", a-t-il déclaré.
Des manifestations ont éclaté dans ce pays d'Amérique centrale après que le ministère public a saisi les bulletins de vote dans le cadre d'une procédure sans précédent et a perquisitionné les sièges du Tribunal suprême électoral et du mouvement Semilla, dont le candidat a remporté les élections de juin et d'août.
Source : TeleSur