La Havane, 20 octobre, (RHC)- La Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur (CONAIE) a demandé jeudi au président élu, Daniel Noboa, d'éviter que son nouveau gouvernement ne prenne des mesures économiques antipopulaires.
La plus grande organisation de peuples et de nationalités du pays a ratifié dans un communiqué ses demandes prioritaires, notamment le respect immédiat de la suspension des activités pétrolières et minières dans le parc national de Yasuní et le Chocó andin, respectivement.
Ils exigent également que le gouvernement, qui entrera probablement en fonction en décembre, exclue les processus de privatisation dans les secteurs stratégiques et les services publics, ainsi que la récupération, la réalimentation et le financement du système de santé publique.
En ce qui concerne l'éducation, ils demandent à l'administration entrante de renforcer le système d'éducation publique, communautaire et interculturelle, tout en appelant à un plus grand contrôle des prix des produits essentiels et à la garantie de l'accès au panier alimentaire de base.
Dans sa liste de revendications, la CONAIE demande le rejet des politiques d'accumulation de terres, bien que le président élu appartienne à l'une des familles les plus riches du pays qui, dans le cadre de son empire, possède de vastes étendues de terres pour la culture de la banane.
Ils parlent également de recouvrer les dettes fiscales des grands groupes économiques, après que des informations ont circulé pendant la campagne sur les millions de dollars que les entreprises appartenant au groupe Noboa doivent payer à l'administration fiscale.
Selon la Conaie, ces demandes et d'autres sont issues des mobilisations d'octobre 2019 et de juin 2022, et constituent des propositions en faveur de la majorité de la société, mesures qui ont été ignorées par l'État et les gouvernements de Lenin Moreno et de Guillermo Lasso.
Par conséquent, nous exigeons que Daniel Noboa réponde à ces demandes par des actions concrètes, a souligné l'organisation, qui a également appelé à la consolidation de l'unité de la gauche et du camp populaire afin de faire face à toute tentative de mise en œuvre de politiques néolibérales.
Source : Prensa Latina
