Nations Unies, 23 oct (RHC) Cinq agences de l'ONU ont réitéré l'appel du Secrétaire général António Guterres en faveur d'un cessez-le-feu humanitaire et d'un accès sécurisé pour les civils afin de sauver des vies et d'éviter de nouvelles souffrances dans la bande de Gaza assiégée.
Dans ce scénario, l'arrivée des premiers camions d'aide humanitaire n'est qu'un début et est loin de suffire aux besoins de la population civile.
Une déclaration, publiée par le Programme des Nations unies pour le développement, le Fonds pour la population et l'enfance, le Programme alimentaire mondial et l'Organisation mondiale de la santé, rappelle les immenses besoins du territoire occupé avant le récent conflit.
"Gaza se trouvait dans une situation humanitaire désespérée avant les dernières hostilités. Aujourd'hui, elle est catastrophique. Le monde doit faire plus", ont-ils demandé.
Le texte précise que les premières livraisons ont constitué une bouée de sauvetage face à l'urgence, mais qu'il en faut beaucoup plus pour les centaines de milliers de civils, principalement des femmes et des enfants, privés d'eau, de nourriture, de médicaments, de carburant et d'autres produits essentiels.
Selon les estimations de l'agence, plus de 1,6 million de personnes à Gaza ont un besoin urgent d'aide humanitaire, les enfants étant parmi les plus vulnérables, de même que les femmes enceintes et les personnes âgées.
Après deux semaines de bombardements israéliens incessants, une grande partie des infrastructures civiles de Gaza ont été endommagées ou détruites, notamment les abris, les établissements de santé, les systèmes d'approvisionnement en eau, d'assainissement et d'électricité.
"Le temps presse avant que les taux de mortalité ne montent en flèche en raison des épidémies et du manque de moyens sanitaires", souligne le texte. À cela s'ajoutent l'état des hôpitaux, submergés par les victimes, et les difficultés d'accès aux denrées alimentaires essentielles.
Les centres de santé sont à court de carburant et fonctionnent avec de petites quantités, qui devraient s'épuiser dans les jours à venir, tandis que la capacité de production d'eau est à cinq pour cent des niveaux normaux.
Les agences ont également mis en garde contre l'absence de fournitures humanitaires précédemment positionnées dans l'enclave et contre les risques encourus par les personnes vulnérables dans les circonstances actuelles.
"Les enfants meurent à un rythme alarmant et sont privés de leur droit à la protection, à la nourriture, à l'eau et aux soins médicaux", ont-elles déclaré.
Gaza a besoin d'un flux d'aide important et soutenu pour préserver la dignité de sa population, ont-ils souligné.
"Et nous appelons au plus grand respect du droit humanitaire international par toutes les parties", ont-ils ajouté (Source:PL).