Yvan Gil. Ministre vénézuélien des affaires étrangères
La Havane, 11 novembre, (RHC)- Le Venezuela a rejeté vendredi des déclarations attribuées au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, selon lesquelles il entend décliner sa responsabilité dans les tensions générées par le Guyana, liées au différend territorial sur l'Essequibo.
Dans une note, le ministère vénézuélien des Affaires étrangères rappelle que le 25 février 2018, il a mis en garde contre "la nécessité de respecter l'Accord de Genève de 1966", réitérant la lettre envoyée à Ban-Ki Moon, alors secrétaire général de l’ONU, le 15 décembre 2016.
Le texte souligne qu'en tournant le dos à l'application des moyens successifs prévus dans cet accord, l'affaire a été portée, "sans la volonté de l'une des parties", devant la Cour internationale de justice (CIJ).
La note indique que cette action marque un tournant dans le comportement du Guyana en abandonnant la voie diplomatique du dialogue direct et en prenant des décisions qui "défient la légalité internationale et menacent la paix et la stabilité de la région des Caraïbes".
À quoi bon porter cette affaire devant la CIJ sans le consentement d'une partie essentielle, comme le Venezuela, en violation de la lettre de l'accord de Genève, se demande le ministère vénézuélien des Affaires étrangères.
La note dénonce le fait que ce sont les actions du Guyana, associé au Commandement sud des États-Unis et autorisant des concessions dans une mer qui n'a pas encore été délimitée, qui "deviennent la plus grande menace pour la paix et la stabilité dans les Caraïbes".
La note affirme que l'appel insistant de Caracas vise à établir des pourparlers directs, face à face, qui permettraient de progresser vers une résolution pacifique et satisfaisante pour les parties au différend sur l'Essequibo, comme l'établit le seul document valable : l'accord de Genève.
La note souligne d’autre part que le 3 décembre, le peuple vénézuélien décidera, lors du référendum consultatif, de manière "souveraine, démocratique et pacifique", de son destin dans la lutte pour l'affirmation de ses droits historiques sur le territoire de la Guayana Esequiba, et assure que "rien ni personne ne le détournera de cette voie".
Source : Prensa Latina