La Havane, 23 novembre, (RHC)- La députée équatorienne, Viviana Veloz, et l'ancien législateur, Esteban Torres, ont démenti mercredi la version du président Guillermo Lasso, du procès de destitution dont il a fait l’objet.
Veloz et Torres ont été les interpellateurs dans le procès judiciaire mené contre Lasso, procès auquel Lasso a mis fin par la dissolution de l’Assemblée Nationale et la convocation des élections anticipées.
Dans son livre "900 jours", présenté à Quito mardi, Lasso mentionne les actions qu'il a entreprises la veille de la déclaration de mort croisée et insinue que Veloz et Torres ont tenté de le convaincre de ne pas mettre en œuvre le mécanisme.
"À sept heures du soir, j'ai convoqué une réunion avec le ministre de l’Intérieur, Henry Cucalón, et le secrétaire général de l'administration, Sebastian Corral. Je les ai informés de ma décision de dissoudre l'Assemblée nationale. Ils ont été surpris, d'autant plus qu'à cette heure de la nuit, il était certain que l'opposition ne disposait pas des 92 voix nécessaires pour me censurer", écrit Lasso.
Il a d’autre part affirmé que certains membres de l'Assemblée qui l'interrogeaient avaient tenté de le dissuader de signer la dissolution de l'Assemblée.
"Je n'ai accepté de parler à aucun d'entre eux. Il était inacceptable de céder à des extorqueurs politiques, qui ont monté un complot de déstabilisation qui a fini par leur couper la tête", a écrit Lasso.
En réponse à ces accusations, Viviana Veloz a qualifié le président de menteur, d'imposteur et de lâche. "Vous vous cachez dans les pages d'un pamphlet pour raconter des mensonges. Je vais aller au tribunal, je vais déposer une plainte pour voir si vous pouvez prouver avec des noms et des preuves ce que vous dites", a écrit la députée sur son compte du réseau social X.
Pour sa part, Esteban Torres a souligné qu'il n'avait jamais parlé à Lasso.
"Je ne lui ai jamais parlé, je ne lui ai jamais demandé quoi que ce soit et je n'ai jamais accepté un seul appel qu'il a essayé de me passer par l'intermédiaire de son conseiller ad-honorem tout au long de son gouvernement" a-t-il souligné.
Lasso termine aujourd’hui la présidence de ce pays d'Amérique du Sud, un poste qu'il a brigué pendant 10 ans et qu'il n'a pas achevé en raison de son décret de mort croisée, un acte désespéré face à une probable destitution à la suite d'une mise en accusation pour corruption, selon les analystes.
Source : Prensa Latina