New York, 19 septembre RHC/AFP).- Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi à l'unanimité une résolution pour mobiliser le monde contre la progression foudroyante de l’épidémie d’Ébola en Afrique de l’Ouest, qualifiée de «menace pour la paix et la sécurité internationales».
C’est la première fois que le Conseil donne un tel qualificatif à une urgence sanitaire et une des très rares fois dans son histoire où il se prononce sur une crise de santé publique. Il ne l’avait fait auparavant qu’à deux reprises, en votant des textes sur le Sida en 2000 et 2011.
Dans sa résolution le Conseil «décide que la progression sans précédent de l’épidémie d’Ébola en Afrique représente une menace pour la paix et la sécurité internationales».
Il «appelle les États membres à fournir une aide d’urgence» aux pays affectés par la maladie, en premier lieu la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia: hôpitaux de campagne, médecins et infirmières, capacités logistiques et de transport aérien médicalisé...
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a annoncé devant le Conseil la création en Afrique de l’Ouest d’une mission de terrain chargée de coordonner la réponse à la progression d’Ebola.
Par ailleurs, en Guinée Conakry, une campagne de sensibilisation contre le virus Ebola qui a eu lieu mardi dans la région de N'Zérékoré a tourné au cauchemar pour une délégation conduite par le gouverneur de région. Au moment des discours pour expliquer comment se protéger contre le virus, les villageois s'en sont pris aux visiteurs qu'ils accusaient de propager de fausses nouvelles et d'être les vecteurs du virus. Les corps de huit personnes ont été retrouvés jeudi 18 septembre.