La Havane, 8 déc (RHC) Les États-Unis ont opposé leur veto vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU (photo) au projet de résolution présenté par les Émirats arabes unis appelant à un cessez-le-feu définitif dans la bande de Gaza.
Outre l'abstention du Royaume-Uni, le projet a reçu l'approbation des 13 autres membres de l'organe et le coparrainage d'au moins 97 pays représentés à l'ONU, dont Cuba.
"L'intention de la proposition est claire : un cessez-le-feu humanitaire immédiat", a fait remarquer le représentant des Émirats arabes unis auprès de l'organe, Mohamed Issa Abushahab.
En revanche, la délégation américaine a rejeté le texte au motif que ses auteurs "ont refusé de condamner l'horrible attaque terroriste du Hamas" en Israël le 7 octobre.
Un cessez-le-feu inconditionnel serait tout simplement "dangereux", a déclaré le représentant permanent adjoint Robert A. Wood.
De son côté, l'ambassadeur palestinien auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a qualifié de regrettable et de désastreuse l'issue du Conseil de sécurité.
"Des millions de vies palestiniennes sont en jeu, chacune d'entre elles est sacrée et mérite d'être sauvée", a-t-il déclaré.
Il a noté que "les criminels de guerre se voient accorder plus de temps pour perpétrer leurs crimes, au lieu de permettre à ce Conseil de remplir son mandat en lançant enfin un appel clair, après deux mois de massacres et d'atrocités".
Le Conseil de sécurité a tenu la session tant attendue après que le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a invoqué l'article 99 de la Charte des Nations Unies pour la première fois depuis son entrée en fonction.
Ce recours rarement utilisé permet au chef de l'instance politique de porter à l'attention du Conseil de sécurité toute question qui, à son avis, peut menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
La population civile de l'enclave "est face à l'abîme", a averti le Haut Représentant, appelant la communauté internationale à faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin à son calvaire.
Il a ajouté que la solution des deux Etats est vitale pour les Israéliens, les Palestiniens et pour la paix et la sécurité internationales.
Selon M. Guterres, il y a clairement un risque élevé à Gaza d'aggraver les menaces existantes pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales, ce qui a motivé le recours à l'article 99. (Source : Prensa Latina)