Argentine : Hausse des tarifs, privatisations en vue et plus de mesures contre les manifestations

Édité par Reynaldo Henquen
2023-12-19 09:21:44

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La Havane, 19 décembre, (RHC)- Le gouvernement argentin a déclaré lundi une urgence énergétique jusqu'au 31 décembre 2024 et ordonné la révision des tarifs de l’électricité et du gaz par le biais d'un décret de nécessité et d'urgence (DNU) signé par le président Javier Milei.

Publié au Journal officiel, le décret établit le statut de nécessité d’urgence pour les secteurs de la production, du transport et de la distribution d'électricité et de gaz naturel relevant de la compétence fédérale.

En outre, le décret ordonne au secrétariat chargé du secteur au sein du ministère de l'Économie d'élaborer et de mettre en œuvre "un programme d'actions afin d'établir les mécanismes de sanction des prix dans des conditions de concurrence et de libre accès, de maintenir en termes réels les niveaux de revenus et de couvrir les besoins d'investissement".

Il détermine le début de la révision tarifaire correspondant aux fournisseurs de services publics de transport et de distribution d'électricité et de gaz naturel, indique le texte.

Le gouvernement de Javier Milei a évoqué "une situation d'urgence qui doit être reconnue et déclarée", caractérisée "par l'obsolescence croissante des actifs des entreprises prestataires de services et l'adaptation insuffisante aux besoins de la demande actuelle et future".

Par ailleurs, le ministre argentin de l'Économie, Luis Caputo, a annoncé la privatisation d’entreprises publiques à court terme.

Dans une interview accordée au journal La Nación, il a souligné que "toute entreprise inefficace, qui coûte de l'argent à l'État, par définition, il serait bon de la privatiser". Il a cité la compagnie aérienne Aerolíneas Argentinas comme "exemple" de cette inefficacité supposée.

La privatisation du plus grand nombre possible d'entreprises publiques est l'une des promesses de campagne de Milei, au même titre que la dollarisation du pays et l'abolition de la Banque centrale, entre autres politiques.

La semaine dernière, Luis Caputo a annoncé la suppression des subventions, la dévaluation du peso, la fin des travaux publics et la réduction des transferts aux provinces, entre autres mesures.

Parallèlement, la ministre du Capital humain, Sandra Pettovello a fait savoir que tous ceux qui encouragent, incitent, organisent ou participent à des blocages de rue perdront leur dialogue avec cette institution et ne pourront pas bénéficier des plans d’aide.

Sandra Pettovello a ainsi menacé les membres des organisations sociales, des syndicats et des défenseurs des droits de l'homme qui ont appelé à des manifestations dans les prochains jours afin de dénoncer le plan d'austérité du gouvernement et les mesures contre les protestations.

"Si manifester est un droit, c'est aussi un droit de se déplacer librement pour aller travailler", a-t-elle déclaré dans un message enregistré.

Elle a d’autre part annoncé la suspension de certificats de participation aux marches délivrés par les syndicats.

"Comme le président l'a déjà dit : celui qui coupe (la rue) n'est pas payé", a-t-elle déclaré.

 

Source : Prensa Latina

 



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