Polémique autour de la révocation des juges au Pérou

Édité par Reynaldo Henquen
2024-03-09 09:53:22

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La Havane, 9 mars, (RHC)- La révocation parlementaire de deux juges du Conseil national de la justice du Pérou (JNJ) soulève des questions sur sa légalité et des accusations de faire partie de la prise de contrôle du système judiciaire par l'extrême droite.

L'assemblée plénière du Congrès a disqualifié jeudi les juges Inès Tello, dont l'âge avancé a été invoqué comme infraction constitutionnelle pour sa révocation totale et le vice-président du conseil, Aldo Vasquez, pour 10 ans, ce qui implique leur retrait du Conseil de la justice du Pérou et l'interdiction d'occuper des postes de l'État.

La controverse se concentre sur le cas de Tello disqualifiée lors d’un second vote. Lors du premier, sa destitution n'avait pas atteint la majorité requise. Sa disqualification a été approuvée avec le vote du législateur de droite José Luna, malgré le fait qu'il est membre de la Commission permanente qui a approuvé le projet de loi contre les juges et dont les membres sont interdits de vote en dernière instance.

"Congrès hors la loi", titrait vendredi à la une le quotidien La Republica, qui décrit la sanction de Tello et Vasquez, considérés comme les membres les plus importants du Conseil de la Justice, comme un coup porté par la majorité parlementaire.

La presse reconnaît le caractère pour le moins controversé du vote contre Tello, qui a refusé d'accepter le résultat parce qu'il contredit la constitution et les règles de procédure de la législature, et elle a notifié par écrit que, compte tenu de l'illégalité, elle resterait au sein du Conseil.

Tello et Vasquez sont chargés d'une enquête sur la procureure de la Nation suspendue, Patricia Benavides. Cette dernière aurait conclu des accords indus avec des dizaines de membres du Congrès, dans plusieurs cas en échange de l'abandon de plaintes contre eux pour corruption et autres accusations.

Dans une brève évaluation des événements, l'ancien ministre de la Justice, Alejandro Salas, a averti que, contrairement aux apparences, la majorité du Congrès a atteint son objectif, qui était de se débarrasser de Tello et de Vasquez, garantissant ainsi une majorité de quatre membres partageant les mêmes idées sur un total de sept magistrats.

Il a ajouté que le pays "se rapproche de plus en plus d'une dictature" et qu'il est "kidnappé, divisé et avec des institutions brisées", ce qui sera difficile à surmonter.

Source : Prensa Latina

 



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