Téhéran, 20 mai (RHC) Le guide suprême de la République islamique d'Iran, Sayyed Ali Khamenei, a déclaré aujourd'hui cinq jours de deuil national après avoir pleuré la mort du président Ebrahim Raisi et de ses compagnons dans un accident d'avion.

La référence religieuse et politique de la révolution iranienne a ratifié le vice-président Mohammad Mokhber comme président par intérim, conformément à l'article 131 de la Constitution.

Khamenei a exhorté Mokhber, ainsi que les chefs du pouvoir judiciaire et du pouvoir législatif, à préparer les élections présidentielles dans les 50 jours.

Dans ce contexte, le porte-parole du gouvernement iranien a annoncé la nomination du vice-ministre des Affaires étrangères Ali Baqeri Kani au poste de ministre des affaires étrangères par intérim du pays.

Auparavant, le président par intérim Mohammad Mokhber avait souligné la continuité du parcours du président Raïssi sans interruption lors d'une session extraordinaire avec les présidents des pouvoirs judiciaire et législatif.

Ce lundi, la télévision iranienne a confirmé la mort du président Ebrahim Raisi, du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian et de leurs compagnons dans un accident d'hélicoptère dans la région de l'est de l'Azerbaïdjan.

Né le 14 décembre 1960 dans le district de Noghan à Mashhad, Ebrahim Raïssi a défendu la paix et la stabilité régionales en tant que président de la République islamique d'Iran.

Le président est décédé ce dimanche 19 mai dans un accident d'avion, après avoir effectué une tournée de travail à travers la province de l'Azerbaïdjan oriental, au nord-ouest du pays.

Raïssi a prêté serment en tant que huitième président de la République islamique le 3 août 2021 après avoir obtenu 61,95 % des voix.

À l’âge de 15 ans, il entre au séminaire de Qom et poursuit ses études à l’école théologique Ayatollah Mousavinejad. Il a ensuite obtenu un doctorat en jurisprudence et droit privé de l'Université Shahid Motahari.

Sa carrière dans la justice a débuté en 1980, alors qu'il n'avait que 20 ans. En 1985, il a été transféré à Téhéran et nommé procureur adjoint.

Raïssi a été procureur de la capitale de 1989 à 1994, date à laquelle il a été nommé chef de l'Agence nationale d'inspection.

En 2004, il a été nommé vice-président du pouvoir judiciaire, poste qu'il a occupé jusqu'en 2012, date à laquelle le grand guide Khamenei l'a nommé procureur général spécial pour le clergé.

Deux ans plus tard, il a été nommé procureur général d'Iran et a occupé ce poste jusqu'en 2016, pour devenir gardien du sanctuaire Astan Qods Razavi.

Le 7 mars 2019, le grand guide Khamenei l'a nommé président du pouvoir judiciaire iranien.

Sous son mandat, l’Iran a développé une politique étrangère forte, visant à retrouver son rôle d’acteur central dans la région, attaché au bon voisinage et au soutien à la cause palestinienne.

L’année dernière, la tournée du président Raisi au Venezuela, au Nicaragua et à Cuba a envoyé un message symbolique d’unité face à un ennemi commun : les États-Unis.

À la lumière du génocide israélien contre la population de Gaza, le président a souligné que la lutte palestinienne était devenue la cause du monde entier. (Source Prensa Latina)