Le ministère du travail a décidé samedi de suspendre la vice-présidente pendant 150 jours, sans salaire, pour «abandon injustifié du travail pendant trois jours ouvrables ou plus» lorsqu'elle a retardé son transfert d'Israël, où elle a été envoyée comme ambassadrice de paix, vers
Cette décision fait l'objet d'un débat juridique et politique, car la sanction la prive de remplacer le président, Daniel Noboa, au moment où ce dernier devrait demander un congé pour faire campagne en vue de sa réélection.
La candidate à la présidence du mouvement Révolution citoyenne, Luisa González, a qualifié l'action du ministère du travail «d’attaque directe contre l'ordre constitutionnel» et souligné que seule l'Assemblée Nationale (Parlement) est habilitée à révoquer un élu.
«Nous voyons comment le pouvoir est utilisé sans scrupules pour neutraliser les opposants. Que faut-il de plus pour constater un effondrement de l'État de droit? Finis les abus de pouvoir! a-t-elle posté sur X.
Henry Cucalón, candidat à la présidence pour le mouvement Construye, a estimé que cette action était illégale, tandis que le candidat du Centre démocratique, Jimmy Jairala, a déclaré avec un sarcasme évident que «la sécurité juridique et l'État de droit ont été perdus il y a quelques heures».
L'avocat Lolo Miño a soutenu que la seule façon de suspendre ou de sanctionner un vice-président est de le mettre en accusation devant l'Assemblée.
Selon lui, la sanction administrative contre la vice-présidente est antidémocratique et dangereuse pour l'État de droit, car un ministre peut apparemment passer outre les effets du vote populaire, ce qui constitue un précédent fâcheux pour la démocratie.
Source : Prensa Latina