Equateur : Le président Noboa dénonce le secrétaire général de l’Assemblée Nationale

Édité par Reynaldo Henquen
2025-01-11 09:22:31

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La Havane, 11 janvier, (RHC)- Le président de l'Équateur, Daniel Noboa, a dénoncé vendredi le secrétaire général de l'Assemblée Nationale (Parlement), Alejandro Muñoz, après le renvoi par le corps législatif du décret exécutif par lequel le président demandait un congé de quelques jours.

Par le biais de son compte X, Alejandro Muñoz a signalé que le chef de l'État avait déposé une plainte pénale contre lui pour le délit présumé de simulation et d'usurpation de fonctions publiques.

Le secrétaire de l'Assemblée a qualifié d'illégale et d'irrationnelle la demande du chef de l'exécutif qui, selon lui, cherche à l'intimider, et souligné que ses principes ne sont pas contestables.

Avec le règlement, Noboa a annoncé qu'il serait absent du pouvoir sous l'argument de "force majeure", en raison de la campagne électorale, à partir de jeudi à 17 heures, heure locale, jusqu'au dimanche 12 janvier, et qu'il serait remplacé par Cynthia Gellibert, qu'il a lui-même désignée comme vice-présidente.

Selon lui, le président a commis plusieurs erreurs juridiques en ne demandant pas l'autorisation de faire campagne pendant toute sa durée et en confiant le pouvoir à un autre fonctionnaire qui n'est pas Veronica Abad, la vice-présidente constitutionnelle. Cette dernière a accusé le gouvernement lui-même de promouvoir un coup d'État en violant les règles juridiques.

Au moins quatre candidats à la présidence ont accusé le président d'avoir commis des infractions électorales, ce qui a été rejeté par le ministre du Gouvernement, José de la Gasca, qui a déclaré que dans aucun des cas, le président n'a violé la loi ou la Constitution.

L'article 93 du code de la démocratie prévoit pourtant un congé sans solde pour les fonctionnaires candidats à la réélection.

Plusieurs partis et mouvements politiques équatoriens ont condamné la plainte déposée par le président Daniel Noboa contre le secrétaire de l'Assemblée Nationale.

Le banc de la Révolution Citoyenne (RC) a fermement condamné la notification du Ministère Public contre Muñoz et souligné que le fonctionnaire s'est limité à l'accomplissement de sa fonction en renvoyant un document qui "confie illégalement la présidence de la République".

"En Équateur, la politique consistant à utiliser la loi comme instrument de pression a porté atteinte à l'intégrité de la justice à tous les niveaux", a déclaré le mouvement Révolution citoyenne dans un communiqué.

Le parti Construye a également rejeté le recours en justice contre Muñoz.

"Il s’avère alarmant que le gouvernement transforme en ennemis ceux qui, attachés à la Constitution et à la loi, veillent au respect des principes démocratiques et de l’Etat de droit."

Par ailleurs, la direction national du Parti Social Chrétien a souligné que Noboa prétend une nouvelle fois faire taire ceux qui, avec la justice et la vérité, ne permettent pas que la Constitution soit foulée au pied.

Mauricio Alarcon, directeur exécutif de la Fondation Citoyenneté et Développement, a qualifié d’insolite la plainte déposée par le président contre le secrétaire générale de l’Assemblée Nationale.

Il a affirmé que l’action du président a un but intimidateur et menace l’indépendance des fonctions.

 

 

Source : Prensa Latina

 



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