La Havane, 7 février, (RHC)- Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a défendu  le "droit" des BRICS à créer une monnaie alternative et à remplacer ainsi le dollar comme monnaie de référence dans les transactions, malgré les menaces précédentes du président Donald Trump d'imposer des droits de douane de 100 % s'ils le faisaient.

"Les BRICS représentent près de la moitié de la population mondiale, la moitié du commerce extérieur mondial. Nous avons le droit de discuter de la création d'une forme de commerce dans laquelle nous ne dépendons pas uniquement du dollar", a déclaré le dirigeant brésilien dans une interview accordée à des médias locaux. "Ce n'est pas le monde ni les Nations unies qui ont décidé que le dollar serait la monnaie, ce sont les États-Unis", a-t-il souligné.

En ce sens, il a fait remarquer que le groupe ne devrait pas s'inquiéter des "bravades" de Trump, car les États-Unis "ont plus besoin du monde que le monde n'a besoin des États-Unis". Washington "doit vivre en harmonie avec le Brésil, le Mexique et la Chine. Personne ne peut vivre de fanfaronnades toute sa vie", s'est-il exclamé.

Dans cette optique, il a affirmé qu'aucun État, «aussi important soit-il», ne peut «se battre avec tout le monde en même temps», faisant référence aux revendications du président étasunien sur le Groenland, le Canada, le canal de Panama et le changement de nom du golfe du Mexique en golfe d'Amérique.

D'autre part, le président a réaffirmé que son pays répondrait avec «réciprocité» aux États-Unis si la Maison Blanche décidait de taxer les produits de la nation sud-américaine. "C'est logique. C'est la décence minimale d'un gouvernement que d'utiliser la réciprocité", a-t-il expliqué.

Source : RT