Le pape François critique les déportations massives d'immigrants aux États-Unis

Édité par Reynaldo Henquen
2025-02-11 22:20:08

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Cité du Vatican, 11 fév (RHC) Le pape François a condamné aujourd'hui, dans une lettre adressée aux évêques catholiques des États-Unis, les déportations massives d'immigrés ordonnées par le président Donald Trump.

«  Je vous écris aujourd'hui pour vous adresser quelques mots en ces moments délicats que vous vivez en tant que pasteurs du peuple de Dieu qui marche ensemble aux États-Unis d'Amérique », a déclaré le souverain pontife dans le document, rendu public par le bureau de presse du Saint-Siège.

« Une conscience bien formée ne peut manquer de porter un jugement critique et d'exprimer son désaccord avec toute mesure qui identifie tacitement ou explicitement le statut illégal de certains migrants à la criminalité », a déclaré François, qui a indiqué qu'il suivait de près la crise dans ce pays après le lancement du programme d'expulsion.

Il a estimé que « l'acte d'expulser des personnes qui, dans de nombreux cas, ont quitté leur propre pays pour des raisons de pauvreté extrême, d'insécurité, d'exploitation, de persécution ou de grave détérioration de l'environnement, porte atteinte à la dignité de nombreux hommes et femmes, et de familles entières ».

De telles actions, a noté l'évêque de Rome, placent ces migrants « dans un état de vulnérabilité particulière et sans défense », ce qui n'est pas anodin, car « un authentique État de droit se vérifie précisément dans le traitement digne que méritent toutes les personnes, en particulier les plus pauvres et les plus marginalisées ».

Le Pape a reconnu les efforts des évêques américains dans la promotion des droits humains fondamentaux, « en travaillant étroitement avec les migrants et les réfugiés », tout en exhortant tous les hommes et les femmes de bonne volonté « à ne pas céder aux récits qui discriminent et causent des souffrances inutiles » à ces derniers.

Le véritable bien commun est promu lorsque la société et le gouvernement, avec créativité et dans le strict respect des droits de tous, « accueillent, protègent, promeuvent et intègrent les plus fragiles, sans protection et vulnérables », ce qui, a-t-il dit, « n'empêche pas le développement d'une politique qui réglemente l'immigration ordonnée et légale ».

Le Saint-Père a précisé que « ce développement, cependant, ne peut être atteint par le privilège de certains et le sacrifice d'autres » car « ce qui est construit sur la base de la force, et non sur la vérité de l'égale dignité de chaque être humain, commence mal et finira mal ».

Dans la dernière partie de sa lettre, le Pape en appelle à Notre-Dame de Guadalupe, qui a su réconcilier les peuples ennemis, afin qu'elle « nous donne de nous retrouver tous comme des frères, dans son étreinte, et de faire ainsi un pas en avant dans la construction d'une société plus fraternelle, inclusive et respectueuse de la dignité de tous ».

Avec charité et clarté, nous sommes tous appelés à vivre la solidarité et la fraternité, à construire des ponts qui nous rapprochent toujours plus, à éviter les murs de l'ignominie », a-t-il déclaré, invitant à demander à la Vierge Marie de “protéger les personnes et les familles qui vivent dans la peur ou la douleur à cause de la migration et/ou de l'expulsion”.



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