
La Havane, 17 mars, (RHC)- Le président de l'Equateur et candidat à sa réélection, Daniel Noboa, est aujourd'hui fortement remis en question pour sa décision controversée d'engager une société de mercenaires pour lutter contre le crime organisé.
Dans un message sur ses réseaux sociaux, le président a déclaré cette fin de semaine qu'il avait rencontré Erik Prince, fondateur de Blackwater, une entité accusée des pires crimes au Moyen-Orient et en Afrique, y compris l'assassinat de civils.
Noboa affirme que l'objectif est de créer « une alliance stratégique pour renforcer les capacités dans la lutte contre le narcoterrorisme et la protection des eaux contre la pêche illégale ».
Pour l'ancien vice-ministre équatorien des Affaires étrangères, Fernando Yepez, l'accord avec une «société mercenaire de la pire réputation est un affront à la souveraineté et à la dignité de l'Équateur et de ses forces armées, qui montre l'ineptie et le manque de conscience de l'honneur national et de la réalité du pays ».
Dans le contexte électoral, la proposition de Noboa de recourir à un groupe de mercenaires se heurte de plein fouet à la vision de son adversaire, la candidate à la présidence de la Révolution citoyenne, Luisa Gonzalez, qui prévient qu'on ne peut parler de sécurité sans justice sociale.
L'ancien commandant de l'armée, le général Luis Altamirano, a jugé déplorable l’engagement d’une armée de mercenaires au nom de la « coopération internationale ».
« Président Noboa, vous pouvez louer ces services coûteux dans les haciendas de votre famille. Notre Équateur a besoin d'une politique de sécurité, pas de mercenaires. C'est une insulte à nos glorieuses forces armées et à la police nationale », a commenté le général Altamirano.
Source : Prensa Latina