
La Havane, 27 mars, (RHC)- Le secrétaire d'État nord-américain, Marco Rubio, a entamé mercredi en Jamaïque une tournée dans plusieurs pays des Caraïbes.
Des questions telles que la sécurité, les migrations et la violence seraient officiellement à l’ordre du jour. Le périple comprend également Haïti, Trinité-et-Tobago et la Barbade.
Au-delà des questions soulevées publiquement par le secrétaire d'État, deux objectifs seront abordés au cours de sa tournée : la limitation du programme de coopération sanitaire de Cuba et le coup porté à la coopération entre ces pays et le Venezuela. Ces petits Etats insulaires bénéficient depuis près de deux décennies du programme Petrocaribe, un mécanisme de coopération solidaire en matière de pétrole et de ses dérivés.
Mardi, Mauricio Claver-Carone, envoyé spécial de Washington en Amérique Latine a tenté de discréditer le programme cubain en insinuant que les médecins faisaient l'objet d'un trafic. « La qualité des médecins cubains et le travail qu'ils ont accompli dans les Caraïbes, en Haïti, etc. sont excellents ; c'est extraordinaire. En fin de compte, nous devons le reconnaître et nous voulons le reconnaître. Ce que nous demandons, c'est qu'ils ne soutiennent pas la traite des êtres humains », a-t-il déclaré lors de son intervention.
L'autre question clé est celle du Venezuela et son programme de coopération énergétique avec les Caraïbes.
Claver-Carone a accusé le Venezuela de « pratiques d'extorsion » dans le cadre de Petrocaribe. Cependant, l'administration Trump tente de « convaincre » ses partenaires dans la région de limiter leurs relations avec Caracas, sous la menace d'appliquer des droits de douane de 25 % s'ils échangent de l'énergie avec la nation sud-américaine.
Enfin, Rubio terminera sa tournée par des arrêts au Guyana et au Suriname. En ce qui concerne Georgetown, l'enjeu est de taille en raison du potentiel énergétique de ce pays, dont Washington prédit qu'il deviendra « le plus grand producteur par habitant au monde ».
Le secrétaire d'État considère que la sécurité du Guyana est une priorité face aux prétendues «menaces du Venezuela », pays engagé dans un différend territorial complexe avec son voisin, le Guyana.
Le Suriname sera la dernière destination de Rubio. L'ordre du jour y est similaire à celui du Guyana. Les États-Unis y voient une « énorme opportunité pour leur développement énergétique », qui pourrait soutenir la création d'un « cadre de sécurité » pour la CARICOM, la Communauté des Caraïbes et, dans le même ordre d'idées, donner un coup à Petrocaribe.
Source : RT