La Havane, 19 avril, (RHC)- La candidate à la présidence, Luisa Gonzalez, du mouvement Révolution Citoyenne (RC), a réitéré vendredi sa dénonciation de fraude électorale lors du second tour des présidentielles en Equateur, le 13 avril dernier.

"Il y a eu des irrégularités tout au long du processus électoral et nous allons présenter des preuves de la manipulation des registres électoraux", a-t-elle souligné ce vendredi sur son compte X.

Luisa Gonzalez a cité un rapport des observateurs de l’OEA, l’Organisation des Etats américains.

Le rapport de l'OEA qui n’a aucune sympathie pour les mouvements politiques de gauche indique que « la mission a observé qu'il y avait des problèmes parce que l'encre utilisée pour marquer les bulletins de vote a été transférée entre les options politiques lorsqu'ils ont été pliés, en raison de la symétrie de la conception. Cette situation a créé une confusion dans l'interprétation du vote et, dans certains cas, a conduit à son annulation ».

À cet égard, l'ancien président équatorien et fondateur de la Révolution citoyenne, Rafael Correa (2007-2017), a déclaré sur ses réseaux sociaux que cela « est inédit et expliquerait pourquoi Luisa a même diminué les votes dans certaines villes et provinces ».

Selon le Conseil national électoral (CNE), le président actuel, Daniel Noboa, l'a emporté avec 11 points d'avance sur Luisa Gonzalez, qui, le dimanche 13 avril, a déclaré qu'elle ne reconnaîtrait pas les résultats et a annoncé qu'elle demanderait un recomptage des voix.

Diverses voix en Equateur et dans d’autres parties du monde s’accordent à signaler que les élections se sont déroulées sans conditions ni garanties démocratiques minimales.

Outre les allégations d'irrégularités dans les élections, l’institut argentin de sondage TresPuntoZero a publié vendredi les résultats d'un sondage postélectoral. 52,7 % des personnes interrogées ont déclaré que, si les élections avaient lieu à nouveau, elles voteraient pour la représentante de la Révolution citoyenne.

Avec ces arguments et d'autres, l'organisation politique affirme qu'elle contestera les résultats officiels. (Source : Prensa Latina)