Le Vatican a annoncé la signature d'un accord avec la Palestine sur des questions de la vie interne et des thèmes d'administration religieuse, ce qui constitue dans les faits, la reconnaissance de l'existence de cet état et un nouveau pas dans la recherche d'une solution politique au conflit au Moyen Orient.
Hanan Ashrawi, membre du Comité Exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine est d'avis qu'il s'agit d'une contribution à la paix et à la justice et que ce geste envoie un message au monde sur le droit de ce peuple à l'autodétermination.
L'annonce de la bonne nouvelle coïncide avec le 67è anniversaire de la Nakba, cet-à-dire l'exode forcé auquel ont été obligés plus d'un million de personnes après la création de l'État d'Israël en mai 1948.
À partir de ce moment l'état sioniste a entamé un processus d'expansion qui ne s'est jamais arrêté. À l'heure actuelle, Israël occupe 78% des territoires de la Palestine, sans compter les centaines de colonies juives illégales en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.
En 1967 Israël a également occupé Jérusalem Est et 13 ans plus tard il l'a proclamé sa « capitale éternelle et indivisible », violant ainsi une résolution de l'Organisation des Nations Unies datant de novembre 1947, qui envisageait la création d’un secteur de Jérusalem démilitarisé, sous l’égide du Conseil de tutelle des Nations Unies, qui devait élaborer un statut pour la dite ville sainte et désigner un gouverneur. Une assemblée devait être élue au suffrage universel par la population adulte, et ce statut devait rester en vigueur 10 ans, puis être dûment examiné par le Conseil de tutelle, la participation des citoyens étant assurée par une consultation par référendum.
Ces politiques et le silence complice des puissances occidentales, à la tête desquelles se trouvent les États-Unis, ont laissé un lourd bilan de 4 millions et demi de Palestiniens éparpillés de par le monde.