Bruxelles, 30 juin (RHC)- Le ministre des Finances de la Grèce, Yanis Varoufakis, a annoncé que son pays ne remboursera pas les 1,57 milliards d'euros qu'il doit au Fond Monétaire International. Le délai fixé par les créanciers pour la signature d'un accord sur un nouveau plan d'aide prend fin ce mardi.
De son côté, le chef du gouvernement grec Alexis Tsipras a insisté sur l'importance du référendum qui sera organisé le 5 juillet prochain concernant les coupes budgétaires exigées par la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fond Monétaire International.
Alexis Tsipras a appelé ses concitoyens à voter « non » à ces mesures d'austérité et il a indiqué qu'un refus massif des Grecs permettrait à son gouvernement de peser davantage dans les négociations avec les créanciers.
Pour leur part, les Prix Nobel d'Économie 2001 et 2008, Joe Stiglitz et Paul Krugman respectivement, ont apporté leur soutien au « non ». Dans un article publié dans le journal étasunien The New York Times, Paul Krugman s'est prononcé contre les coupes budgétaires appliquées en Europe. De son côté, Joe Stiglitz a expliqué qu'un « Oui » conduirait à une déflation interminable et qu'un « non » permettrait à Athènes de reprendre en main le destin du pays. De plus, ces deux économistes de renom ont accusé les créanciers de la Grèce d'être responsables de la situation chaotique que traverse ce pays européen.