Haiti, 27 janvier, (RHC- AlterPresse-Radio Métropole).-Le chef de la Mission d’observation électorale (Moe) de l’Organisation des États américains (OEA), Celso Amorim, a signalé dans des déclarations à Radio France Internationale, que « c’est aux Haïtiens de décider de l’avenir d’Haïti ».
Celso Amorim a souligné que c’est le peuple haïtien qui doit être le juge dans la conjoncture politique actuelle et non les États Unis d’Amérique, le Brésil, l’OEA et l’Union européenne.
Il a lancé un appel au dialogue et à un consensus minimum, qui permettrait d’établir un gouvernement avec une plus large légitimité, pour éviter un vide de pouvoir, qui pourrait entraîner des violences.
Nous aiderons dans tout ce qui est possible », a précisé le chef de la Mission d’observation électorale de l’OEA.
Les mobilisations, contre les résultats des élections des 9 août et 25 octobre 2015, jugées frauduleuses, ont entraîné une détérioration de la situation politique, qui a contraint le Conseil électoral provisoire à annuler le deuxième tour des présidentielles et des législatives partielles.
Depuis plusieurs jours, des manifestations de l’opposition parfois violentes, se sont poursuivies dans le pays, particulièrement dans les rues de la capitale Port-au-Prince et les villes de province, pour exiger la mise en place d’un gouvernement de transition et le départ du président Michel Martelly, avant la fin de son mandat le 7 février 2016.
Pour sa part, le leader du parti Respè Charles Henry Baker a souligné que le pays n'a d'autre choix que de mettre en place un gouvernement de transition.
Le leader de Respè a lancé un appel à donner à ce gouvernement un mandat d'un an et à constituer un Comité de Vérité qui aura à statuer sur l'avenir des élections.