Port-au-Prince, 29 janvier, (AlterPresse, RHC).- Les mobilisations se poursuivent en Haïti aussi bien du côté des partisans du parti au pouvoir, que de l’opposition.
Des nouvelles journées de manifestation de l’opposition ont lieu à Port-au-Prince, aujourd’hui et demain pour continuer d’exiger le départ du président, dont le mandat arrive à terme le 7 février prochain. L'opposition exige égelement la mise en place d’un gouvernement de transition et d’une commission indépendante chargée d’enquêter sur les dénonciations de fraudes lors du scrutin du 25 octobre 2015.
Par ailleurs, des milliers de partisans de Tèt Kale, parti au pouvoir, sont descendus hier dans la rue à Port-au-Prince pour réclamer la reprise du second tour des présidentielles et rejeter la mise en place de tout gouvernement de transition.
Selon le Conseil électoral provisoire, le candidat de ce parti à la présidence, Jovenel Moïse, aurait remporté le premier tour des présidentielles.
Le président du Cep, Pierre Louis Opont, vient de présenter sa démission. Le Forum économique du secteur privé qui l’avait choisi pour un poste au sein du Cep, a demandé à Opont de se démettre de ses fonctions en vue de permettre à la Nation de trouver une issue à la crise actuelle.
Diverses mobilisations enclenchées contre les résultats des élections des 9 août et 25 octobre 2015, jugées frauduleuses, ont entraîné une détérioration de la situation politique, qui a contraint le Cep à annuler le deuxième tour du scrutin.
Plusieurs propositions de sortie de crise sont actuellement sur la table des négociations.
À Gonaïves, des partisans du gouvernement qui organisaient une manifestation, ont lancé des pierres sur le lycée Fabre Geffrard à cause du refus des élèves de prendre part à leur mobilisation pro-gouvernementale.
La police a lancé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants