Nations Unies, (RHC).- Le Groupe de Travail sur les arrestations arbitraires a émis une résolution non contraignante sur l'affaire de Julian Assange.
Ce groupe, créé par la Commission des Droits Humains de l'ONU estime que le fondateur du site WikiLeaks a été détenu arbitrairement. Il considère que Julian Assange a reçu un traitement injuste depuis son arrestation en décembre 2010, sa détention durant 10 jours dans la prison de Wandsworth.
Les 5 experts de ce groupe ont conclu qu’il est bien victime d’une détention arbitraire depuis juin 2012, date à laquelle il s’est réfugié dans l’ambassade d’Équateur à Londres pour échapper à une extradition vers la Suède. En conséquence, ils affirment qu’il doit retrouver immédiatement sa liberté de mouvement et recevoir des compensations.
Rappelons que Julian Assange est visé par un mandat d’arrêt européen émis par la Suède dans le cadre de deux affaires d’agression sexuelle datant de 2010. Il nie ces accusations. Il est convaincu que s'il était envoyé en Suède, ce ne serait qu’une première étape avant une extradition vers les Etats-Unis, qui ne lui ont pas pardonné la publication par WikiLeaks de centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques confidentiels. La justice américaine a ouvert une information judiciaire à son encontre.
Julian Assange avait porté son cas devant cet organe de l'ONU en 2014.
Dans un communiqué les experts de l'ONU ont demandé à la Suède et au Royaume Uni d'évaluer la situation d'Assange pour garantir sa sécurité et son intégrité physique, faciliter l'exercice de son droit à la liberté de mouvements
Le groupe considère que même si Julian Assange n'est pas techniquement détenu, car il s'est réfugié volontairement dans l'ambassade d'Equateur à Londres, il est privé de sa liberté, car il ne peut pas quitter l'ambassade de peur d'être arrêté par les autorités britanniques, qui ont rejeté la décision de cet organe de l'ONU. Le Secrétaire au Foreig Office Philip Hammond, a assuré qu'Assange est un fugitif de la justice.