Paris, 25 juin, ( Le Monde, RHC).- Le premier ministre français Manuel Valls a admis que les résultats du référendum en Grande Bretagne sont une déflagration à l’échelle du continent et du monde, mais il a signalé qu'il faut toutefois respecter le choix libre des Britanniques
Le premier ministre français est d'avis que le vote en faveur du Brexit met en lumière « un malaise trop longtemps ignoré » au sein de l’UE. Il a appelé à refondre une nouvelle Europe en écoutant les peuples.
Pour sa part le président Hollande a signalé que cette situation, qu’il regrette « profondément » met « gravement l’Europe à l’épreuve ».
Le président français est d'avis que l'Europe doit se concentrer sur des questions essentielles parmi lesquelles il a cité l’investissement pour la croissance et pour l'emploi », l’« harmonisation fiscale et sociale, et le renforcement de la zone euro et de sa gouvernance démocratique ».
Pour leur part, les ministres des affaires étrangères des six pays fondateurs de l’UE, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, les Pays Bas et le Luxembourg, réunis aujourd'hui à Berlin, sont d'avis qu'il faut se montrer fermes avec le Royaume Uni, après sa décision historique de quitter l'Union Européenne.
À l’issue de leur rencontre, Frank-Walter Steinmeier et ses homologues ont indiqué que les six États souhaitaient que le Royaume-Uni lance « le plus vite possible » la procédure de sortie de l’Union europénne.
Par ailleurs, un débat sans vote aura lieu mardi à l’Assemblée nationale française. Manuel Valls y fera une intervention au sujet de la « réponse de la France face à ce choc », a fait savoir le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll à l’issue d'un conseil des ministres.