La Havane, 15 oct. (RHC).- Josefina Vidal, directrice des États-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères a qualifié d'importantes mais d'insuffisantes les mesures annoncées vendredi par Washington et qui visent à assouplir le blocus .
Au cours d'une conférence de presse, elle s'est tout d'abord référée à la disposition du président Obama, annoncée également vendredi qui tente de rendre irréversibles les pas faits sur la voie de la normalisation des relations bilatérales.
«La disposition reconnaît Cuba et son gouvernement comme un interlocuteur légitime et égal ainsi que les avantages qu'apporterait aux deux pays la mise en place d'une relation de cohabitation civilisée malgré les grandes différences qui existent entre les deux gouvernements.»
Josefina Vidal a ajouté que pour Cuba il est important que les États-Unis reconnaissent également son indépendance, sa souveraineté et son autodétermination.
« Ces principes sont essentiels pour le développement des relations entre les deux pays. Cependant, quand on lit cette disposition on s'aperçoit du fait que ce document ne cache pas le but de promouvoir des changements dans l'ordre économique, politique et social de Cuba. Il ne cache pas non plus l'intention de continuer à développer dans notre pays des programmes répondant aux intérêts des États-Unis et prenant pour cible des secteurs de la société cubaine.»
La directrice des États-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères a confirmé la volonté de notre pays d'entretenir des relations de respect et de coopération avec les États-Unis sur un pied d'égalité et de réciprocité et sans ingérence dans les affaires intérieures de Cuba. Devant un groupe nourri de journalistes cubains et étrangers en poste à La Havane, Josefina Vidal a également livré une première appréciation sur les mesures annoncées par l'administration Obama afin d'assouplir quelques aspects du blocus.
«Elles sont positives mais elles ont un caractère très limité. On le remarque quand on analyse chacune d'entre elles. Pour la plupart, elles visent à élargir la portée des transactions autorisées auparavant. Nous devons étudier les mesures publiées parce que leur mise en application présente une certaine complexité dans l'ordre technique et légal.
«En général, nous considérons apprécions que ces nouvelles mesures favorisent plus les États-Unis que Cuba et le peuple cubain. La réalité est que le blocus est toujours là et c'est quelque chose que nous devrons continuer à endurer et qui devra changer un jour.»