Cuba condamne énergiquement le blocus à l'ONU.

Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2016-10-26 15:16:19

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La Havane, 26 oct. (RHC).- Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a énergiquement condamné le blocus de Cuba devant l'assemblée générale de l'ONU.

Quelques minutes avant l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Samantha Powers, avait annoncé que son pays s'abstiendrait pour la première fois de voter contre le projet de résolution exigeant la levée du blocus. Après avoir rappelé les gestes en faveur de la normalisation des relations entre nos deux pays, le chef de la diplomatie cubaine a ainsi réagi: 

«Cependant, le blocus économique, commercial et financier persiste. Il provoque des dommages au peuple cubain et il entrave le développement économique de Cuba. Il a un caractère extra-territorial. Le blocus nuit directement à tous les États membres des Nations-Unies.

Le président étasunien et d'autres hauts fonctionnaires l'ont qualifié d'obsolète. Inutile au but de faire avancer les intérêts étasuniens, échoué, insensé, non viable, c'est un lourd fardeau pour les citoyens, il nuit au peuple cubain, il provoque l'isolement des États-Unis. Ces 24 dernières années, les États-Unis ont voté en cavalier seul contre cette résolution. Comme l'a dit l'ambassadrice des États-Unis, ce sont 24 ans d'isolement et d'échec.»

Le ministre cubain des Affaires étrangères a insisté sur l'importance pour Cuba de la réédition de cette bataille diplomatique au sein de l'assemblée générale de l'ONU.

«On ne pourrait nullement sous-estimer le puissant message politique et éthique que cette assemblée adresse aux peuples du monde. La vérité termine toujours par se frayer un chemin. La justice termine par s'imposer. Le vote en abstention annoncé constitue sûrement un pas positif pour l'avenir de l'amélioration des relations entre les États-Unis et Cuba. Je remercie l'ambassadrice Samantha Power de ses efforts et de ses propos.

La plupart des lois et des clauses relatives au blocus restent cependant en vigueur et sont appliquées en toute rigueur. » 

Le ministre cubain des Affaires étrangères a cité des exemples montrant la complexité du blocus et des mesures prises pour son assouplissement.

Retenons entre autres le fait que maintenant les Étasuniens ayant visité Cuba ont le droit d'importer chez eux tout le rhum et les havanes qui tiennent dans leurs bagages. Cependant, Cuba est interdite d'exporter ces mêmes produits vers les États-Unis.

«Le blocus est le principal obstacle pour le développement économique et social de notre peuple. Il constitue une violation flagrante du droit international, de la Charte des Nations Unies et de la Proclamation de l'Amérique Latine et des Caraïbes comme Zone de Paix. Son application extra-territoriale ajoute une ampleur supplémentaire à sa nature violatrice de la loi internationale.» a-t-il relevé.

Ensuite, le chef de la diplomatie cubaine a analysé certains aspects des dispositions annoncées par l'administration Obama. Vers la fin de son discours, il a souligné :

«Nous sommes fiers de notre histoire et de notre culture, notre trésor le plus cher. Nous n'allons pas oublier le passé parce que c'est la forme de ne jamais y retourner. Nous avons d'ores et déjà choisi notre chemin vers l'avenir. Nous savons qu'il est long et difficile mais nous n'allons pas nous en détourner par ingénuité, par des chants de sirènes ni par erreur. Il n'y a pas de force au monde pouvant nous obliger à cela. Nous avons transformé en réalité bon nombre de rêves propres et communs à d'autres peuples et nous sommes pleins de rêves à édifier mais ce sont les nôtres. Nous n'avons pas besoin de rêves étrangers à notre culture et à notre histoire.»

 

 

 



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