La Havane, 12 déc. (RHC/PL). Cuba et l’Union Européenne ont signé aujourd’hui à Bruxelles un accord de dialogue politique et de coopération.

Ce sont Bruno Rodriguez, ministre cubain des Affaires étrangères et Federica Mogherini, Haute Représentante de l'Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, qui ont signé l’accord au siège du Conseil européen dans la capitale belge.

Au cours de la cérémonie, les chefs de la diplomatie de deux parties ont mis en exergue la signification pour le développement futur des relations bilatérales, du document qu’ils venaient de parapher.

Bruno Rodriguez a tenu à souligner que les liens économiques avec l’Europe resteront toujours pour Cuba une priorité dans le cadre de son programme visant à édifier une économie socialiste efficiente et durable.

Dans son discours, Bruno Rodríguez a souligné:

«L'accord de dialogue politique et de coopération entre Cuba, l'UE et ses états membres, contribuera, sans aucun doute, à enrichir une relation historique et culturelle intense et à développer encore plus les liens politiques, culturels, commerciaux, financiers, scientifiques, académiques, sportifs et de coopération. Cela serait mutuellement avantageux et apporterait également une contribution modeste à l'équilibre, à l'entente, à la justice et à la paix en cette époque convulse de dangers croissants pour l'espèce humaine. Cet accord démontre aussi qu'avec bonne volonté et respect mutuel, il est possible d'arriver à une entente et d'avancer vers l'avantage mutuel au-delà des différences ».

Dans une autre partie de son discours le ministre cubain des affaires étrangères a indiqué :

« En janvier 2014, à La Havane, les chefs d'état et de gouvernement de notre Amérique Bolivarienne et éprise des idées de José Martí, ont proclamé l'Amérique Latine et les Caraïbes Zone de Paix, pour nous engager à ce que les divergences entre les nations soient réglés de façon pacifique par la voie du dialogue et de la négociation ou d'autres formes de solution et en pleine consonance avec le droit international ; à coopérer pour relever les défis et pour résoudre les problèmes ; à respecter le droit inaliénable de chaque état de choisir son système politique, économique, social et culturel comme condition essentielle pour assurer la coexistence pacifique entre les nations ».

Le chef de la diplomatie cubaine a relevé:

« Le Commandant en Chef Fidel Castro, dans son discours transcendantal du 26 juillet 2003, a relevé : quand l'UE a été crée nous avons applaudit car c'était la seule chose intelligente et utile qu'ils pouvaient faire comme contre-poids face à l'hégémonie de leur puissant allié militaire et concurrent économique. Nous avons également applaudit l'euro comme quelque chose d'utile pour l'économie mondiale face au pouvoir asphyxiant et presque absolu du dollar.

Dans ce même discours, Fidel Castro a relevé que la souveraineté et la dignité d'un peuple ne sauraient être négociées avec personne.

Cette signature est également, le résultat de la persévérance et de la raison. Il faut de toute urgence bâtir un monde démocratique et multipolaire pour sauver l'humanité. Pour y parvenir il sera indispensable de se consacrer à la défense de la paix, conscients du lien existant entre la paix et le développement, de l'impératif d'éliminer la pauvreté ; d'aller à la racine des problèmes, de garantir la dignité et l'exercice de tous les droits humains à toutes les personnes , dans le Nord et dans le Sud ; d'éliminer la menace des armes nucléaires et du changement climatique.

Il existe des opportunités et des conditions particulièrement favorables, en dépit de l'application extra-territoriale du blocus persistant étasunien contre Cuba, pour que l'Union Européenne et les pays qui la forment aient un poids plus grand dans nos plans de développement ».

Pour terminer, le ministre cubain des affaires étrangères a indiqué :

« »Les liens économiques avec l'Europe continueront à être, pour Cuba, à tout moment, une priorité dans la construction d'une économie socialiste, efficiente et soutenable.

Comme l'a signalé le président Raúl Castro, en février 2016, au cours de sa visite officielle en France, nous sommes ouverts à la construction d'une nouvelle étape dans les relations entre l'Union Européenne et Cuba sur des bases de respect et de réciprocité .

Je me réjouis d'exprimer la reconnaissance et la gratitude spéciales à la Haute Représentante Federica Mogherini pour sa contribution décisive à ce résultat plein de succès ».