Prenant la parole au cours de la première séance plénière de chefs d'État ou de gouvernement de ce bloc régional, Cristina Fernández a relevé :
«Aujourd'hui, 11 ans après, nous sommes réunis ici, tous les chefs d'état qui représentons par volonté populaire, démocratique, tous les peuples de l'Amérique Latine et des Caraïbes. Nous ne sommes pas non plus dans n'importe quel endroit de la région. C'est le second point. Je ne le fais pas pour faire plaisir aux hôtes. Le protocole n'est pas l'un de mes points forts, monsieur le président, mais la sincérité oui. Nous ne sommes pas réunis n'importe où. Nous sommes réunis à La Havane. Si quelqu'un m'avait dit ou avait dit à l'un de nous qui ne rêvions pas de devenir des présidents ou de chefs d'état, cela fait 10 ans, que toute la région, absolument toute au delà de ces différences, de ses nuances, allait être réunie ici à La Havane, dans le cadre d'un processus d'intégration sans précédents, car nous n'y sommes pas parvenus lors de nos guerres d'indépendance qui ont été des processus historiques différents, on nous aurait taxés d'utopistes, on aurait dit que c'était des illusions. Cependant, nous voici tous ».
Elle a indiqué que l'intégration latino-américaine et caribéenne devra se matérialiser nécessairement car le monde avance vers la formation de blocs.
« Notre région est particulièrement privilégiée car elle possède de nombreuses ressources naturelles : de l'eau, du pétrole, du gaz, une grande capacité de production d'aliments » -a-t-elle indiqué-.
Cristina Fernández a ajouté que malgré cela, notre continent est touché par le fléau des inégalités et de l'injustice, par la brèche qui existe entre riches et pauvres.
La présidente argentine a également remercié les pays membres de la CELAC de leur appui à la revendication de l'Argentine sur la souveraineté des Îles Malouines.
Elle a renouvelé l'appui de Buenos Aires à l'initiative de transformer l'Amérique Latine en zone de paix libre d'armes nucléaires.