La Havane, 14 juin, (RHC).- Le secrétaire d’État nord-américain, Rex Tillerson, a assuré ce mardi à Washington que l'administration Trump continue à réviser la politique étasunienne à l'égard de Cuba.
Vendredi, le président Trump rencontrera à Miami les opposants les plus farouches de la Révolution cubaine mais Rex Tillerson a refusé de confirmer si le président annoncera formellement des mesures à l'encontre de Cuba.
Au cours d'une intervention devant le Comité des Relations extérieures du Sénat, le secrétaire d’État a tout de même soutenu que l'approche générale de la révision est de permettre la poursuite de l'activité commerciale et des échanges avec Cuba parce que «l'on voit le bon côté de la politique de rapprochement» signale le journal New York Post.
Selon le chef de la diplomatie étasunienne, on pourrait arriver à un point de normalisation des relations bilatérales.
Il a indiqué l'existence de thèmes d'importance diplomatique à niveau régional sur lesquels les États-Unis veulent établir des liens avec Cuba parce qu'ils considèrent qu'il pourrait y avoir des secteurs d'intérêt commun.
Cependant, Rex Tillerson a tout de même assuré que le gouvernement étasunien voit des éléments «préoccupants» dans la politique d'ouverture amorcée par l'administration Obama, ce qu'il a tenté de justifier avec la question des droits humains.
Malgré la confirmation par Cuba de la volonté de garder les relations avec les États-Unis sur la base du respect des divergences, le secrétaire d’État les a prises comme arguments pour critiquer des aspects de la voie empruntée par Barack Obama.
Rex Tillerson a assuré que la Maison Blanche envisage de faire des pas pour garantir la mise en application de la loi Helms Burton, une législation à caractère extra-territorial datant de 1996. Cette loi prévoit entre autres, des sanctions contre toute personne ou entreprise ayant fait des transactions avec des biens étasuniens nationalisés par le gouvernement révolutionnaire cubain.
Craignant la marche arrière du rapprochement de Cuba amorcé après le rétablissement des relations diplomatiques, bon nombre d'élus républicains et démocrates, des agences de voyages, des entreprises et des groupes de Cubano-américains ont demandé au président Trump de poursuivre et d'étendre les échanges avec notre pays en évoquant les avantages mutuels de cette politique et les désavantages d'une marche arrière.
Un sondage réalisé par l'institut Morning Consulting et diffusé lundi par Engage Cuba, une coalition qui œuvre en faveur de la levée du blocus, révèle que 65% des Étasuniens sont favorables au rapprochement de Cuba.
A ce sujet, le quotidien The New York Times signalait dans un éditorial qu'une marche arrière dans la politique à l'égard de Cuba ne refléterait que le désir de complaire aux républicains conservateurs de la Floride, viscéralement opposés à la Révolution cubaine.