S'adressant aux amis de Cuba il a signalé :
«Différents membres des délégations s'approchent de moi et ils me disent qu'ils sont du Brésil, de l'Argentine, du Chili et l'on ne peut pas ne pas penser à tant de choses qui nous unissent et parmi elles figure le fait que Cuba et vous tous, nous avons été victimes d'une répression féroce qui , durant des années, a décimé nos peuples. Beaucoup d'agents de cette répression sont morts au fil des ans mais il y en a certains qui vivent toujours à Miami et nous les avons connus . Ce sont des criminels qui ont travaillé pour la police secrète chilienne, la DINA, pour le Plan Condor et pour tous les plans sinistres par lesquels le gouvernement des États-Unis a essayé, pendant des décennies, d'arrêter le cours de l'histoire que nous essayions d'écrire.
Quand je pense à mes quatre frères et à ce que nous étions en train de faire aux États-Unis, je ne peux pas m'empêcher de me souvenir du parallèle entre nos histoires. Je crois qu'il est important de ne pas l'oublier car cela fait partie de la lutte commune que nous menons contre l'impérialisme et des motivations pour lesquelles nous devons continuer à lutter pour le retour de mes camarades.
Parmi les activités qui seront réalisées cette année figurent celle qui aura lieu à Washington en juin. Nous avons besoin de la solidarité du monde entier durant ces 5 jours. Ce que vous pourrez faire pour ces quatre frères au cours de ces journées nous semble très important.
Nous prendrons sûrement contact avec vous durant ces mois qui restent pour vous expliquer en détail ce que nous voulons faire et comment nous pouvons recevoir votre aide. Nous voulons faire entendre à Washington, pendant ces journées, la clameur en faveur de la libération de nos compatriotes. C'est le moment où il faut faire cela pour toute une série de conditions politiques. Vous avez été les protagonistes, les participants, les témoins du déroulement du deuxième sommet de la CELAC à La Havane. Je ne dois donc vous expliquer ni ce qu'il a représenté du point de vue historique ni de l'impact qu'il a eu aux États-Unis bien que, publiquement, ils ne l'acceptent pas. C'est le moment de frapper le gouvernement étasunien avec la clameur en faveur de la libération de mes frères et nous comptons sur vous tous pour ce faire. Restez en contact avec nous, avec Cuba, avec l'Institut Cubain d'Amitié avec les Peuples et vous connaîtrez en détail les activités qui vont être réalisées et vous saurez comment vous pourrez nous appuyer . Il me semble nécessaire d'insister sur l'importance qu'auront ces activités de Washington et de vous demander de vous unir et de mobiliser vos camarades car nous sommes en train d'écrire l'histoire de l'Amérique Latine, nous l'avons écrite lors de la tenue du sommet de la CELAC et personne ne peut nous empêcher de le faire. Une partie de cette histoire consiste à ce que nous obtenions de l'impérialisme étasunien, des criminels du Plan Condor, le retour de nos quatre frères à Cuba »
Pour leur part plusieurs membres de la brigade ont livré leurs impressions à notre station de radio :
Un Brésilien a indiqué :
«La brigade a été bonne, émouvante. Il faut appuyer la Révolution Cubaine au nom de la solidarité avec les peuples de l'Amérique Latine et du monde. Pour nous c'est un grand plaisir que d'être ici aux cotés des Cubains ».
De son côté, une Argentine a signalé :
« C'est une très belle expérience, très profonde surtout. C'est une expérience en matière d'intégration. Nous avons partagé des moments, pas seulement de réflexion politique mais aussi de joie. Nous avons échangé des vues sur la culture de chaque pays. Nous avons tissé des liens d'amitié et des liens d'engagement dans le travail militant avec Cuba ».
Pour sa part, un Uruguayen a signalé :
«La vérité est qu'il est très difficile de décrire tout ce que les Cubains ont donné de beau aux membres de la brigade. La vision uruguayenne est que la Révolution Cubaine est solide. En ce qui concerne l'idéologie, ce séjour a été enrichissant pour continuer à faire notre apport aux changements en cours en Uruguay. Il nous a apporté une grande vision de ce qu'est la gauche ».