La Havane, 30 sept. (RHC).- Le ministère cubain des Affaires étrangères a qualifié de précipitée la décision du Département d'État des États-Unis de retirer plus de la moitié de son personnel diplomatique en poste à La Havane.
Washington a avancé comme argument de présumés incidents rapportés par un groupe de fonctionnaires de l’ambassade des États-Unis à Cuba.
Ceux-ci ont assuré souffrir des maux de tête, d’affections auditives et de nausées. Certains médias ont vite parlé d’agressions acoustiques.
Cuba a signalé à maintes reprises n’avoir trouvé aucune preuve concluante expliquant les symptômes rapportés par les diplomates nord-américains.
Dans des déclarations à la télévision nationale, Josefina Vidal, directrice générale des États-Unis au ministère des Affaires étrangères a souligné que la mesure portera atteinte aux relations bilatérales et en particulier à la concrétisation de plusieurs accords au sujet de questions d’intérêt commun et aux échanges.
«Je tient à souligner que le gouvernement cubain n'a aucune responsabilité dans les faits qui sont rapportés et qu'il s'acquitte avec sérieux et rigueur de ses obligations envers la convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 en ce qui concerne la protection de l'intégrité des fonctionnaires diplomatiques étrangers accrédités à Cuba sans exception et ses proches.
Nous considérons que la décision annoncée aujourd'hui par le gouvernement des États-Unis par l'intermédiaire du Département d'État est précipitée et va affecter les relations bilatérales, en particulier la coopération sur des questions d'intérêt mutuel et les échanges de nature diverse entre Cuba et les États-Unis.
Je tiens à réitérer que la volonté de Cuba est de poursuivre la coopération active entre les autorités des deux pays afin d'éclaircir totalement ces faits et pour cela, il sera essentiel d'avoir et de compter sur la participation et l'implication efficace des autorités étasuniennes. »
Le chef de la diplomatie étasunienne, Rex Tillerson, avait en effet annoncé quelques minutes auparavant non seulement la réduction de plus de la moitié du personnel diplomatique à Cuba mais encore la suspension pour un temps indéfini de l’octroi de visas aux ressortissants cubains et il a tenté de dissuader ses compatriotes de venir dans notre pays.