La Havane, 20 oct. (RHC).- Cuba fête aujourd'hui la journée de la culture nationale. Tout un programme de manifestations culturelles a été conçu dans tout le pays. Le 20 octobre 1868, les patriotes qui avaient pris les armes contre le joug colonial espagnol dix jours avant ont entonné pour la première fois à Bayamo l'hymne national de Cuba.

Bayamo est donc le théâtre des principales commémorations.

Rubiel Garcia, président de l'Association des Jeunes Artistes, Hermanos Saiz, sera absent à Bayamo. Il fait partie de la délégation cubaine au Festival mondial de la Jeunesse et des Étudiants qui bat son plein à Sotchi, en Russie. Dans des déclarations à notre envoyée spéciale à Sotchi, Rubiel Garcia a mis l'accent sur le rôle de la culture comme un outil pour la cohésion sociale.

«La culture cubaine est très riche. S'il y a une richesse, notamment spirituelle que nous pouvons montrer au monde, c'est la culture. Si nous nous attachons à la défense de nos racines, nous ne tomberons pas sous cette immense avalanche pseudo-culturelle qui étourdit bon nombre de jeunes dans le monde, une avalanche qui se globalise chaque fois plus.

Aujourd'hui, la stratégie de la culture cubaine est de créer une pensée critique s'opposant aux banalités que nous proposent les grands médias. La meilleure manière de nous défendre de cette avalanche est de brandir nos valeurs, de lutter pour ce qui nous rend plus Cubains, une lutte qui contribue à nourrir la culture universelle.

Chaque pays a un patrimoine à défendre. Le patrimoine cubain est très riche parce qu'il s'est nourri de l'Afrique, de l'Espagne, des Chinois et donc, ce mélange, ce bouillon comme l'appelait Fernando Ortiz est un outil très puissant. Aux moments les plus durs de la crise qu'a provoquée chez nous l'élimination de l'Union Soviétique et du camps socialiste en Europe de l'Est, la culture a été le principal étendard du peuple cubain. La vie a démontré que depuis la culture un pays était aussi sauvé. »