La Havane, 3 nov. (RHC).- Bruno Rodriguez, ministre cubain des Affaires étrangères, a dénoncé ce jeudi à Washington les décisions du gouvernement étasunien qui ont aggravé le recul des relations bilatérales.
Au cours d'une conférence de presse, le chef de la diplomatie cubaine a critiqué en particulier la réduction par Washington de son personnel diplomatique en poste à La Havane et l'expulsion, sans fondement de 17 fonctionnaires cubains.
«Il est temps que le gouvernement des États-Unis dise la vérité ou qu'il présente des preuves. Un recul important a eu lieu dans les relations entre les deux gouvernements. Il a eu sa première manifestation dans la directive émise par le président Donald Trump, le 16 juin dernier, lorsqu'il a annoncé la décision de renforcer le blocus économique, commercial et financier de Cuba. Cela signifierait un retour à une politique révolue, échouée, propre de la guerre froide. Pour la 26e fois la communauté internationale a exigé de façon pratiquement unanime aux États-Unis de lever le blocus de Cuba. »
Répondant aux questions des journalistes, le chef de la diplomatie cubaine a confirmé la volonté de Cuba d'éclaircir l'affaire de prétendues attaques acoustiques.
«Cuba a toute la disposition de poursuivre la coopération dans l'enquête sur cette question sensible. Notre pays partage la préoccupation pour les affections de santé dont puissent souffrir les diplomates étasuniens ou leurs proches et si c'était dans ses possibilités de les soulager, il le ferait avec plaisir.»
Il a rappelé que la réduction du personnel diplomatique nord-américain à La Havane et l'expulsion de Washington de diplomates cubains ont été accompagnées de propos irrespectueux et offensifs par le président Donald Trump, propos qui reprennent, a-t-il signalé, la rhétorique hostile des périodes de plus grande confrontation.»
Le chef de la diplomatie cubaine a souligné que les mesures prises contre Cuba manquent de justification et ont une motivation politique car «elles ne se basent ni sur des évidences ni sur des résultats concluants des investigations.»