Caracas, 6 mars, (RHC).- Le président Raul Castro a confirmé le soutient de Cuba au Venezuela en butte à une véritable guerre économique et aux menaces d'agression militaire de la part de Washington.
Devant les Chefs d'État et de gouvernement présents ce lundi à Caracas au XVe Sommet ordinaire de l'ALBA/TCP, l'Alliance Bolivarienne des Peuples de Notre Amérique/Traité de Commerce des Peuples, Raul Castro a amorcé son discours par un hommage au président vénézuélien, Hugo Chavez, décédé le 5 mars 2013.
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«Ce 5 mars, où nous commémorons le 5e anniversaire du départ physique du président Hugo Chavez Frias, fondateur aux côtés de Fidel de l'ALBA, mes premiers mots viennent réaffirmer notre hommage à son œuvre et à son exemple et la loyauté invariable à son legs.
Aujourd'hui, l'ALBA a comme une tâche stratégique et urgente la défense commune de la République bolivarienne du Venezuela.
La menace militaire, l'hostilité et l'agression économique de l'impérialisme étasunien contre le Venezuela, les menées néolibérales pour faire reculer les conquêtes sociales, l'ingérence contre la souveraineté de gouvernements progressistes, les tentatives de démanteler les progrès faits sur la voie de l'intégration de l'Amérique Latine et des Caraïbes déstabilisent la région et mettent en danger la paix et la sécurité régionales. »
Dans son discours devant le XV e Sommet de l'ALBA, le président cubain a condamné la guerre non-conventionnelle que les États-Unis mènent contre le gouvernement progressiste vénézuélien.
«Le président Donald Trump vient de rénover l'ordre exécutif qui déclare le Venezuela une menace inusuelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et pour la politique extérieure des États-Unis.
Les menaces contre la paix et la stabilité au Venezuela représentent aussi une menace pour la stabilité et la paix régionales.
Quelques-uns semblent avoir oublié les leçons du passé, les années cruelles des dictatures militaires, l'impacte du néolibéralisme, ils tentent de réinstaurer les conséquences néfastes qu'ont eu pour notre région les politiques de chantage, d'humiliation et d'isolement qui, tout comme alors, ont chez les États-Unis leur principal artisan.
On nous annonce ouvertement la pleine actualité et l'importance de la doctrine Monroe qui proclame l'assujettissement colonial aux gouvernements et aux entreprises de Washington et qui, comme l'avait averti Simon Bolivar, a miné de douleur et de misère Notre Amérique au nom de la liberté. Ils sous-estiment une nouvelle fois nos peuples.»
Au nom de Cuba, Raul Castro a confirmé son soutien au gouvernement progressiste vénézuélien et condamné les sanctions prises par Washington contre ce pays frère.
«Nous proclamons l'invariable soutien à la Révolution bolivarienne et à l'union civique et militaire de son peuple conduite par son président Nicolas Maduro.
Nous condamnons les mesures coercitives unilatérales et l'ingérence étrangère contre le processus bolivarien et chaviste, mesures qui menacent la paix et le dialogue entre Vénézuéliens à des fins déstabilisatrices et qui provoquent des pénuries à la population.
Que cesse l'agression économique contre le Venezuela pour que son peuple puisse jouir des droits conquis par sa Révolution.
Nous réprouvons l'exclusion du président Nicolas Maduro du VIIIe Sommet des Amériques. Cette décision illégale est inacceptable et interventionniste et en même temps, elle met l'hémisphère à des étapes qui semblaient révolues.
Les exclusions ne contribuent nullement à la paix, ni au dialogue ni à l'entente hémisphérique.
Il est inadmissible qu'un groupe de pays, sans droit ni mandat, prétende parler au nom de la région et serve d'instrument pour l'agression contre un membre de la famille latino-américaine et caribéenne, en avançant comme prétexte une soi-disant rupture de l'ordre démocratique, justement dans un pays qui a réalisé plus de vingt processus électoraux et convoqué maintenant des élections présidentielles, tout comme l'on lui réclamait avant même au moyen de méthodes violentes.
Pourquoi ne sont pas dénoncés les coups d'État masqués, les massacres, les disparitions de force qu'endurent les peuples de la région?
Nous ne reconnaissons non plus à l'Organisation des États Américains aucune autorité morale pour donner des leçons de démocratie, de gouvernabilité ou de constitutionnalité.
Les postulats de la Proclamation de l'Amérique Latine et des Caraïbes comme Zone de paix, signée par les Chefs d'État et de gouvernement de la Communauté
des États latino-américains et caribéens, lors du II e Sommet de la CELAC, à La Havane, sont violés et l'on évade l'observation stricte de l'obligation de non intervenir directement ou indirectement dans les affaires intérieures des autres États et d'observer les principes de souveraineté nationale, de l'égalité de droits et de la libre détermination des peuples.
La seule solution des problèmes des Vénézuéliens est dans les mains des Vénézuéliens.
Je parle au nom de notre Révolution et de notre peuple, comme le fera demain depuis cette position tout autre patriote cubain qui saura toujours, comme l'a cru Fidel que « nos peuples n'ont pas d'avenir sans l'unité et sans l'intégration. »
A la fin de son discours, le chef d'État cubain a mis en exergue le legs de Simon Bolivar, le En avril on connaîtra le prochain président ou présidente de Cuba, après des élections générales que les médias continuent de qualifier d’illégitimes. libérateur de l'Amérique, de José Marti, notre Héros National, du président Chavez et de Fidel Castro, leader historique de la Révolution cubaine.
«Ses leçons, a-t-il relevé, nous montrent le cap à suivre en cette heure décisive de la Grande Patrie qui nous réclame de forger ensemble notre seconde et définitive indépendance.»