La Havane, 24 sept. (RHC).- Le président cubain, Miguel Diaz-Canel se trouve à New York, aux États-Unis. Ce lundi matin, il est intervenu au Sommet de la Paix Nelson Mandela, organisé dans le cadre de la 73e assemblée générale de l'ONU.
«La paix mondiale reste menacée par la philosophie de la domination » a-t-il souligné en faisant référence notamment aux desseins d'hégémonie des États-Unis.
Il a souligné que le seul hommage digne de la mémoire de Nelson Mandela est de contribuer au développement des nations en positions désavantageuses.
Sur ce point, le Chef d'État cubain a rappelé la coopération de notre pays avec les peuples africains, maintenue depuis plus de 50 ans comme une priorité du gouvernement révolutionnaire.
«Il ne peut pas y avoir de développement sans paix et sans stabilité, ni paix et stabilité sans développement. Il ne peut pas y avoir de paix et de sécurité pour les peuples avec des hauts niveaux de pauvreté, souffrant de faim chronique et malnutrition, d'insalubrité et d'accès insuffisant à l'eau potable, d'analphabétisme, de taux élevés de mortalité infantile, de décès à cause de maladies évitables et d'une faible espérance de vie » a-t-il relevé dans son discours au sommet de la paix Nelson Mandela.
Dans ses premières déclarations à la presse à son arrivée à New York, Miguel Diaz-Canel a souligné qu'il était porteur d'un message de paix.
«A mon arrivée à New York pour participer à la session de l'Assemblée générale des Nations Unies, la première chose qui me vient à l'esprit sont mes souvenirs de la présence de Fidel Castro à l'ONU, puis de Raul. Donc, je crois que je ressentirai tout un mélange d'émotions tout en pensant à la tâche que je dois accomplir à cette assemblée et bien entendu, j'apporte la voix de Cuba. Je viens avant tout dénoncer la politique aberrante du blocus, une politique échouée. Le blocus de Cuba est celui qui a duré le plus longtemps dans l'histoire de l'humanité. Il a été condamné par des générations nées avant et après la Révolution cubaine. Nous allons confirmer avec toutes nos forces cette dénonciation à un moment marqué par un recul dans nos relations avec le gouvernement des États-Unis. L'administration actuelle a repris le discours du temps de la Guerre froide et la doctrine Monroe. »
Pour le rappel, la doctrine Monroe, datant du XIXe siècle prêche « l'Amérique pour les Américains ». Elle vise donc, à l'hégémonie des États-Unis sur la région. Miguel Diaz-Canel a signalé qu'avec l'administration Trump il est difficile d'avancer dans une relation d'égaux, une relation civilisée malgré les divergences idéologiques. Malgré tout, le président cubain a souligné:
«Nous sommes venus aussi apporter le message de Cuba de paix, de solidarité, du souhait et des aspirations d'édifier un monde meilleur, notre contribution, en tant que petit pays, à l'édification de ce monde que nous sommes sûrs, est possible. »