La Havane, 13 déc. (RHC).- Carlos Fernández de Cossío, directeur général des États-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères, a dénoncé ce mercredi la détérioration des relations entre Cuba et les États-Unis.
Au cours d'un séminaire académique organisé à l'Institut Supérieur des Relations Internationales, ici à La Havane, Carlos Fernández de Cossío a signalé :
«Celui qui écoutera avec attention les propos publics du gouvernement étasunien à l'égard de Cuba, ne pourra pas douter des intentions désespérées d'une camarilla qui s'entête à pousser les relations vers une confrontation.
Le premier novembre dernier, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche s'est référé à Cuba avec des termes extrêmement hostiles et irrespectueux. Il a fait mention de l'existence, je cite, d'une troïka de la tyrannie et, je cite encore, d'un triangle de la terreur dans notre hémisphère.
Il a accusé Cuba d'attaques cruelles contre des diplomates des États-Unis et nous a rendus responsables des problèmes de la région, plus précisément du Venezuela et du Nicaragua.
Il est arrivé à dire les mensonges les plus impitoyables quand il a affirmé, en complicité avec l'OEA que des agents cubains pratiquent la torture dans des pays frères.
Ce n'est pas Cuba qui a un record documenté dans l'exercice de la torture, une pratique que nous réprouvons de la manière la plus absolue. Ce n'est pas à Cuba où de hauts fonctionnaires du gouvernement défendent encore publiquement un crime si odieux. »
Carlos Fernández de Cossío s'est d'autre part référé aux menaces qu'a proférées John Bolton à l'égard de Cuba.
«Le conseiller à la sécurité nationale a menacé aussi d'impulser l'application de l'article trois de la loi Helms Burton, une option qui semble être aujourd'hui sur la table. Si était intention se concrétisait, elle serait à l'origine de milliers de plaintes auprès du système judiciaire étasunien pour violations du droit international car elle punirait ceux qui se sentent motivés et avec le droit d'établir des échanges commerciaux avec Cuba.
Cela poserait des obstacles apparemment insurmontables pour ceux qui défendent et qui aspirent à une relation plus constructive. Tout cela intervient à un moment où un grand nombre de Nord-américains et surtout, de Cubano-américains viennent à Cuba où les contacts réels entre nos sociétés respectives se multiplient. Cela intervient à un moment où, aux États-Unis, depuis le Congrès jusqu'aux autorités régionales, jusqu'aux secteurs les plus divers les sentiments en faveur d'une relation constructive se confirment.