La Havane, 30 janvier, (RHC).- Atilio Borón, politologue argentin, l’un des intellectuels de marque invités à la conférence Pour l’équilibre du monde, a livré au micro de Radio Havane Cuba son sentiment sur la menace de Washington de mettre en application l’article 3 de la loi Helms-Burton. Cet article encourage les anciens propriétaires de biens nationalisés par le gouvernement révolutionnaire à engager des litiges contre ceux qui font usage de ces propriétés à Cuba. A ce sujet, Atilio Borón a signalé :
«Les États-Unis sont passés à l’offensive d’une manière brutale. Ce qui se passe au Venezuela, s’avère un prélude de ce qui pourrait arriver à Cuba. Justement, la menace d’application de l’article 3 de la loi Helms-Burton est une manière d’intensifier la pression et l’étranglement économique et financier de Cuba. Je crois que cela est dû à une prise de conscience de la part de l’empire d’une perte de sa puissance et donc, il a recours chaque fois plus souvent à la force. Il n’a plus la capacité de susciter le consensus qu’il avait avant. Il ne peut pas gagner un vote à l’OEA, une organisation qui a toujours été son ministère des colonies comme disait Fidel Castro.
Tout récemment, les États-Unis ont voulu faire adopter une résolution pour punir le Venezuela et ils n’ont obtenu que 16 voix. Ils n’ont pas eu la majorité souhaitée et ils ont recours à des mesures plus violentes, plus agressives et de toute évidence, c’est le moment choisi pour tenter de lancer une attaque à fond contre Cuba. C’est pourquoi pour nous c’est le moment d’être plus fermes que jamais dans la défense de Cuba, du Venezuela et des gouvernements démocratiques de la région.»