La Havane, 22 mars, (RHC).- Ricardo Alarcon qui a été pendant de longues années ambassadeur de Cuba auprès des Nations Unies et puis Président de l'Assemblée Nationale de Cuba, a qualifié la loi Helms-Burton d'absurde.
Dans des déclarations à Radio Havane Cuba, il a signalé :
«La loi Helms-Burton signifie ce qu'on a appelé la codification du blocus. Jusqu'au moment de sa proclamation, les mesures contre Cuba, les actions visant à étouffer notre économie et à nuire à notre pays étaient du ressort du président. La loi Helms-Burton a transformé le blocus en loi du Congrès. Maintenant pour lever le blocus, la volonté du président ne suffit pas. Il faut que le Congrès abroge cette loi ou la modifie au point qu'elle dise le contraire.»
Le président Trump a récemment donné le feu vert pour la poursuite devant les tribunaux des États-Unis des personnes juridiques et privées se servant à Cuba des biens et des entreprises nationalisées dans les années 60 par le gouvernement révolutionnaire. A ce sujet, Ricardo Alarcón a dénoncé le contenu du chapitre 3 de la loi Helms-Burton.
«Ici c'est dit qu'on peut m'enlever ma maison, qu'on peut m'enlever l'école où étudie mon enfant, qu'il faut rendre n'importe quoi à son ancien propriétaire.
Nous parlons des pires maffiosi du régime de Batista, des voleurs, de toute la racaille qui a fui la justice au lendemain du triomphe de la Révolution.
Toute cette canaille a réussi à faire de l'État nord-américain un complice de ses ambitions. Ces gens-là sont maintenant des ressortissants nord-américains. Mais il y a 60 ans, au moment des nationalisations, ils ne l'étaient pas. Et puis, maintenant, en tant que Nord-américains la loi Helms-Burton leur accorde le droit de se voir remettre les propriétés qu'ils ont abandonnées. C'est un absurde. Cette loi n'existe que pour Cuba. Tout cela est conçu contre notre pays. Soit nous construisons Cuba, soit nous laissons qu'ils la défassent.»